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Dans cette séquence la caméra isole de nouveaux personnages : Richard
(Richard Bohringer), Francis (Francis Huster), Edith : fille de Evelyne (incarné
également par Évelyne Bouix), sans oublier Jacques (Jacques Villeret) et Robert Prat
(fils de Simon Meyer, incarné par Robert Hossein également). Cette séquence est
intéressante dans la mesure où elle donne une nouvelle tonalité au film : nous
sommes en 1962, et ce qui compte pour le réalisateur ce n'est pas d'osciller entre
réalité historique et fiction. À partir de cette séquence le film s'intéressera à suivre
avec un regard intime la vie de personnages fictifs, mais avec conviction et vérité.
Ainsi le film penche maintenant vers la petite histoire, en retraçant le destin des
personnages. Nous verrons cette destinée et le soin accordé aux différents
protagonistes, plus précisément dans la deuxième partie.
Pour conclure cette vision de l'Histoire à travers le premier film de la
trilogie, nous allons maintenant nous attarder sur deux séquences fondamentales :
la séquence se déroulant sur un plateau de cinéma ; puis nous verrons la séquence
finale du film, avec le gala humanitaire au profit de la Croix-Rouge.
Cette première séquence se situe donc peu après la séquence où Jacques
est devenu disque-jockey et celle où Philippe Rouget (le joueur de boxe, lors de la
soirée pour les copains d'Algérie incarné par Jean-Claude Bouttier) est devenu
serveur.
Dans cette séquence, nous pouvons donc percevoir une métaphore de la
vie contemporaine et du temps qui passe. Mais ce que souhaite Lelouch à travers
celle-ci, c'est proposer une ouverture sur l'Histoire et l'état du monde moderne de
l’époque, (les années 1970- début 1980) dans une vision apocalyptique où
l'humanitaire se mobilise face aux nombreux fléaux. Dans ce plan séquence, le
spectateur perçoit d'abord de la fumée avec des hommes en combinaison. Puis
nous voyons un groupe de danseurs (parmi lesquels on peut reconnaître Évelyne
Bouix et Nicole Croisille). À l'aide d'un travelling arrière, les personnages avancent
en chantant et dansant vers la caméra au centre du cadre. À l'extrémité gauche et
droite de celui-ci, on perçoit une valse des époques avec un défilé de soldats, de
personnes de la Belle Époque ou encore des personnages sortants d'un western ou
d'un film de gangsters traitant de la prohibition. Alors que tous les personnages
sortent du cadre dans un défilé ordonné, les danseurs du centre se rapprochent.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 28
(Richard Bohringer), Francis (Francis Huster), Edith : fille de Evelyne (incarné
également par Évelyne Bouix), sans oublier Jacques (Jacques Villeret) et Robert Prat
(fils de Simon Meyer, incarné par Robert Hossein également). Cette séquence est
intéressante dans la mesure où elle donne une nouvelle tonalité au film : nous
sommes en 1962, et ce qui compte pour le réalisateur ce n'est pas d'osciller entre
réalité historique et fiction. À partir de cette séquence le film s'intéressera à suivre
avec un regard intime la vie de personnages fictifs, mais avec conviction et vérité.
Ainsi le film penche maintenant vers la petite histoire, en retraçant le destin des
personnages. Nous verrons cette destinée et le soin accordé aux différents
protagonistes, plus précisément dans la deuxième partie.
Pour conclure cette vision de l'Histoire à travers le premier film de la
trilogie, nous allons maintenant nous attarder sur deux séquences fondamentales :
la séquence se déroulant sur un plateau de cinéma ; puis nous verrons la séquence
finale du film, avec le gala humanitaire au profit de la Croix-Rouge.
Cette première séquence se situe donc peu après la séquence où Jacques
est devenu disque-jockey et celle où Philippe Rouget (le joueur de boxe, lors de la
soirée pour les copains d'Algérie incarné par Jean-Claude Bouttier) est devenu
serveur.
Dans cette séquence, nous pouvons donc percevoir une métaphore de la
vie contemporaine et du temps qui passe. Mais ce que souhaite Lelouch à travers
celle-ci, c'est proposer une ouverture sur l'Histoire et l'état du monde moderne de
l’époque, (les années 1970- début 1980) dans une vision apocalyptique où
l'humanitaire se mobilise face aux nombreux fléaux. Dans ce plan séquence, le
spectateur perçoit d'abord de la fumée avec des hommes en combinaison. Puis
nous voyons un groupe de danseurs (parmi lesquels on peut reconnaître Évelyne
Bouix et Nicole Croisille). À l'aide d'un travelling arrière, les personnages avancent
en chantant et dansant vers la caméra au centre du cadre. À l'extrémité gauche et
droite de celui-ci, on perçoit une valse des époques avec un défilé de soldats, de
personnes de la Belle Époque ou encore des personnages sortants d'un western ou
d'un film de gangsters traitant de la prohibition. Alors que tous les personnages
sortent du cadre dans un défilé ordonné, les danseurs du centre se rapprochent.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 28