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côtés, de leur soutien. Le peu de temps qu’il leur avait
consacré ces dernières années le rendait coupable.

Il n’avait été qu’un fantôme pour son épouse au point qu’il
se demandait pourquoi elle restait encore avec lui après tout ce
temps. Il lui arrivait même de penser qu’elle devait avoir un
amant pour supporter ses absences. Bien qu’il n’en ait aucune
preuve, il y songeait de plus en plus fréquemment. Quant à sa
fille, elle vivait aujourd’hui à Londres et il ne la voyait qu’en de
trop rares occasions. Heureusement « Face Time » et « Skype »
compensaient en partie son manque visuel. Deux fois la semaine
au minimum, il communiquait avec elle par ces biais sans
compter les nombreux sms qu’ils partageaient ensemble à tout
bout de champ.

Nicolas rentra dans sa propriété du Vésinet après plus d’une
heure de route. Nathalie l’accueillit sur le palier, apprêtée
comme une maitresse de cérémonie. Sur le moment, il pensa
qu’il avait zappé une invitation avant qu’elle lui annonce :

— Tu rentres tôt dis-donc ! Moi je file à un vernissage avec
Marie-Clotilde. Ne m’attends pas, je ne sais pas à quelle
heure je rentre. Je t’ai préparé une salade pour ton dîner.

Elle l’embrassa à la volée avant de se faufiler sur le trottoir
où une MINI Sport, conduite par son amie, venait d’arriver.

Nicolas en resta bouche bée. Il espérait tellement passer la
soirée avec elle. En définitive, il se retrouva seul.

Quel drôle de couple !
Les deux menaient une vie éparpillée, chacun gérant sa
barque de son côté. Ce constat le rendait triste. Nathalie n’avait
jamais travaillé et pourtant, elle était débordée avec un agenda
de ministre. Nicolas l’entretenait depuis toujours sans se poser
de question. Avait-il eu raison de le faire ? Impossible de le
savoir d’autant plus que ce rôle, il l’avait accepté, voire même
initié.

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