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elyne avait tout le temps froid. Elle était congelée. Rien ne
pouvait la réchauffer. Lors d’un de ses déplacements WC-plu-
mard, elle s’arrêta devant la commode 6 tiroirs de son mec. Elle
s’accroupit, ce qui lui demanda un effort dingue. EM avait l’im-
pression de faire une séance de pilates, mais en bien plus phy-
sique quand même.
Elle chercha une grosse paire de chaussettes, genre les bleues que
Tibo mettait pour aller à son foot. Celles qui montent jusqu’aux
genoux sans que personne ne trouve ça ridicule. C’était moche
mais sûrement très chaud. Des caleçons en lycra, des slips blancs
immaculés, des socquettes genre « je suis nu pieds ». Dans une
boîte à chaussures était rangé tout son équipement du PSG. C’était
là-dedans qu’il fallait explorer. Une Tour Eiffel rouge, une fleur
de lys en or, « Ici c’est Paris ». Enfin, elle n’allait plus grelotter.
En ouvrant la pandore, son sang se glaça. Un flingue, des gants et
un couteau à cran-d’arrêt. Le terreur s’était infiltrée.
Marge - 1948 - Paris
Elle détestait monter dans les étages. Marge était toujours mal
à l’aise quand un hôte insistait pour lui faire visiter sa maison.
Elle trouvait ça impudique, intrusif et assez souvent répugnant.
C’est sur les paliers médians que trônaient les photos de famille,
mariages, baptêmes, vacances. Rares étaient les fois où les gens
posaient à leur avantage. Vilains chapeaux, grosses moustaches,
cheveux crantés et enfants handicapés. Le noir et blanc étaient
pisseux. Elle repensait aux tirages séraphiques de Vivian. Com-
ment aimer d’autres photos après cette expérience ? Son amie
américaine touchait du doigt la vérité, alors toute autre image
semblait vulgaire. Mais pour rejoindre ses clients fortunés, par-
fois, elle devait quand même monter.
Cela faisait un mois que Marge était rentrée à Paris. Sa seule res-
piration était Hélène, le reste était scaphandrier. Les Folies Ber-
gère avaient accepté qu’elle retravaille. Elle était la meilleure.
L’oncle Samir lui sous-louait de nouveau sa chambre. Marguerite
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pouvait la réchauffer. Lors d’un de ses déplacements WC-plu-
mard, elle s’arrêta devant la commode 6 tiroirs de son mec. Elle
s’accroupit, ce qui lui demanda un effort dingue. EM avait l’im-
pression de faire une séance de pilates, mais en bien plus phy-
sique quand même.
Elle chercha une grosse paire de chaussettes, genre les bleues que
Tibo mettait pour aller à son foot. Celles qui montent jusqu’aux
genoux sans que personne ne trouve ça ridicule. C’était moche
mais sûrement très chaud. Des caleçons en lycra, des slips blancs
immaculés, des socquettes genre « je suis nu pieds ». Dans une
boîte à chaussures était rangé tout son équipement du PSG. C’était
là-dedans qu’il fallait explorer. Une Tour Eiffel rouge, une fleur
de lys en or, « Ici c’est Paris ». Enfin, elle n’allait plus grelotter.
En ouvrant la pandore, son sang se glaça. Un flingue, des gants et
un couteau à cran-d’arrêt. Le terreur s’était infiltrée.
Marge - 1948 - Paris
Elle détestait monter dans les étages. Marge était toujours mal
à l’aise quand un hôte insistait pour lui faire visiter sa maison.
Elle trouvait ça impudique, intrusif et assez souvent répugnant.
C’est sur les paliers médians que trônaient les photos de famille,
mariages, baptêmes, vacances. Rares étaient les fois où les gens
posaient à leur avantage. Vilains chapeaux, grosses moustaches,
cheveux crantés et enfants handicapés. Le noir et blanc étaient
pisseux. Elle repensait aux tirages séraphiques de Vivian. Com-
ment aimer d’autres photos après cette expérience ? Son amie
américaine touchait du doigt la vérité, alors toute autre image
semblait vulgaire. Mais pour rejoindre ses clients fortunés, par-
fois, elle devait quand même monter.
Cela faisait un mois que Marge était rentrée à Paris. Sa seule res-
piration était Hélène, le reste était scaphandrier. Les Folies Ber-
gère avaient accepté qu’elle retravaille. Elle était la meilleure.
L’oncle Samir lui sous-louait de nouveau sa chambre. Marguerite
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