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cas de pénurie de matières premières, le En fait le personnel recevra 13 francs
préfet fait apposer dans les écoles une affiche de l’heure pour les ouvriers et 15
afin d’inciter les élèves à récolter des métaux, qui francs pour les chefs d’équipe. La
comme d’autres matières premières manquent à moitié de ces sommes sera prélevée
l’appel. (Arch. patrimoniales-Métropole Rouen Normandie) sur le compte de l’État, au titre de
la Défense passive, l’autre moitié
versée par la ville.

Le 22 octobre 1942, lors de la
dernière assemblée des chefs de
secteur de la Défense passive,
monsieur le maire avait annoncé la
réorganisation de la Défense passive,
c’est chose faite avec l’arrivée de
300 nouveaux agents. Les chefs de
secteur devront connaître les noms
des nouveaux arrivants et leur faire
subir des exercices dictés par la
Défense passive.

Le 14 janvier 1943, le nombre d’ad-
hérents à la Défense passive passe de
300 à 1 000, mais comme l’évoque
le maire les budgets manquent, les
matériaux aussi. Si les lampes sont
présentes, l’essence manque, malgré
la bonne volonté de tous il faut
quelquefois utiliser le Système D.

Le 27 mai 1943, suite aux bombardements qui ont dévasté la ville, l’administration
a envisagé la mise en œuvre rapide de tranchées-abris aux endroits les plus
stratégiques. Cela concerne les rues du Rosier (jardin Buron) et Damiette, l’hôtel
d’Alligre, le jardin de l’hôtel de ville, le jardin Thuilleau, l’école Catherine Graindor,
les abattoirs, etc.

M. René Stackler fait aménager de nombreux abris et envisage de construire de
profondes galeries sous les coteaux qui entourent la ville. Cependant il craint
qu’elles soient utilisées par les Allemands comme ils l’ont fait dans les communes
voisines. De mai 1943 à avril 1944, cent-seize nouveaux abris seront aménagés.

La dépense est à la charge de l’État, mais en raison de l’urgence, monsieur le préfet
demande à la ville de confier immédiatement ces travaux à divers entrepreneurs
qualifiés. Les crédits avancés par la ville lui seront restitués ultérieurement par l’État.

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