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22 mai 1940, monsieur le préfet de Seine-Inférieure, Roger Verlomme, appelle
la population à ne pas évacuer. Aucune mesure de repliement ou d’évacuation
ne se justifie dans la situation actuelle et aucun ordre n’a été donné en ce sens.
Il insiste sur le fait que les maires, fonctionnaires, agents des services publics,
industriels, commerçants, ouvriers de toutes catégories doivent impérativement
demeurer à leur poste. Tous ceux qui ne respecteront pas ces règles seront
déférés devant les tribunaux militaires.
Le 19 octobre 1940, le préfet demande au directeur de la compagnie des tramways
de Rouen à ce que, en cas d’alerte le courant de 600 volts des fils du trolley de
Rouen soit coupé pour deux raisons. Premièrement cette coupure entraînera
automatiquement l’extinction des lumières dans les wagons et deuxièmement
évitera les accidents par le contact mortel des fils détendus sur le sol, après la
chute des bombes.
Le 4 novembre 1940, tous les médecins vont collaborer à la Défense passive.
Certains font partie des postes de secours, les autres resteront à leur domicile
et soigneront les blessés de leur quartier. Le docteur Née, de Rouen rappelle
que les postes de secours sont réservés aux soins de première urgence. Pour les
plus touchés ils seront envoyés vers les hôpitaux qui sont dotés de personnel,
médicaments, pansements, notamment l’Hospice général.

Caisse explosive trouvée à Rouen le 5 octobre 1940, place de la cathédrale, entre le magasin
de chaussures Raoul et la charcuterie des Deux Cigognes. Aujourd’hui l’endroit se situe au coin
de la place de la cathédrale et de la rue Grand-Pont. (ADSM, 19Fi260).

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