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acteurs et les actrices ; et quelquefois leur natu-
rel vous rejoint dans votre écriture. Même si c’était
le premier film avec Romy, nous nous étions rencon-
trés auparavant pour la préparation, pour lui raconter
l’histoire, et j’avais – sans me forcer – sa musique à
elle en moi : ses silences, ses yeux baissés, les regards
lumineux ou parfois quasi méchants dont elle avait
le secret. Quant à Michel, avec sa voix sèche, c’était
comme si j’écrivais une chanson pour lui. Je prends
des exemples parmi les miens : vous n’écrivez pas
une chanson pour Julien Clerc comme pour Michel
Polnareff ! Ils sont là, avec leur voix, leurs secrets, leur
vie intérieure, que j’essaie de deviner ou de recréer.
Quand je revois cette scène grâce à vous, je me dis
que Romy et Piccoli étaient deux interprètes – deux
premiers violons – exceptionnels !

J’aimerais revenir sur votre collaboration avec
Claude Sautet, avec qui vous avez travaillé sur six
films, car il y avait une connivence merveilleuse entre
vous. On parlera après d’Yves Robert. Qu’est-ce qui
vous a poussé à poursuivre avec Claude Sautet, après
l’immense succès des Choses de la vie ?

Vous avez tous entendu cette expression à propos
de metteurs en scène français, italiens, américains… :

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