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nue des Gobelins. Si tu veux, vendredi soir, mets
tes pages sous mon paillasson. Je les lirai pendant
le week-end. » Ce qu’il ne fait pas ; mais sa femme,
Graziella, trouve le texte, le lit, et lui dit : « Claude,
il faut que tu refasses du cinéma. Voilà le film que
tu vas faire ! » C’est elle qui l’a convaincu. Il a lu le
scénario et m’a appelé pour me dire qu’il allait refaire
du cinéma avec le texte que j’avais écrit d’après le
livre de Paul Guimard. J’ai donc écrit le scénario en
entier (cent trente ou cent cinquante pages), mais
on s’est vu refuser notre scénario des Choses de la vie
par Annie Girardot qui déclina le rôle principal de la
femme, Annie qui allait devenir une de mes grandes
interprètes par la suite, non seulement au théâtre
avec Madame Marguerite, mais aussi au cinéma avec
des films comme La Gifle. Annie Girardot refuse
donc, Yves Montand refuse le rôle de l’homme. Lino
Ventura, grand ami de Claude et acteur principal de
ses deux premiers films, refuse à son tour ! Claude
l’a très mal pris. Ils se sont fâchés et je n’ai jamais
réussi à les réconcilier vraiment, ce qui m’a beaucoup
attristé. Un jour, alors qu’on déjeunait dans un café
du côté des Gobelins, Claude me parle d’une jeune
femme très jolie, qui jouait Sissi : Romy Schneider.
Je la trouvais bien, même si je ne connaissais pas
par cœur toute la série des Sissi. Or Jacques Deray
était en train de monter son film, La Piscine, juste-
ment avec Romy Schneider et Alain Delon. Vous

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