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te image caricaturale de l’écrivain avec son verre
de vermouth. En revanche, j’adore être seul dans un
café ou dans un restaurant et regarder, imaginer la
vie des gens : une jeune femme au visage penché
sur un livre et qui prend des notes. Je me demande
ce qu’elle fait, qui elle est, si elle écrit à quelqu’un…
Ou bien imaginer, de loin, ce que dit un couple avec
des enfants sans entendre ce qu’ils se disent. J’aime
imaginer la vie des autres. C’est aussi la mienne. Je
fais partie des gens, des autres. Quand j’ai été élu
à l’Académie française, le journal Nice-Matin, qui
m’avait très aimablement consacré sa dernière page,
avait mis au centre un gros titre que j’aime beaucoup :
Un écrivain populaire entre à l’Académie française. Je
suis très heureux d’être considéré comme un écrivain
populaire. C’est ce que je voulais faire depuis ma plus
tendre enfance. C’est ce que je m’efforce de demeurer
aujourd’hui. Et si j’ai de l’avenir, mon avenir est là !
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de vermouth. En revanche, j’adore être seul dans un
café ou dans un restaurant et regarder, imaginer la
vie des gens : une jeune femme au visage penché
sur un livre et qui prend des notes. Je me demande
ce qu’elle fait, qui elle est, si elle écrit à quelqu’un…
Ou bien imaginer, de loin, ce que dit un couple avec
des enfants sans entendre ce qu’ils se disent. J’aime
imaginer la vie des autres. C’est aussi la mienne. Je
fais partie des gens, des autres. Quand j’ai été élu
à l’Académie française, le journal Nice-Matin, qui
m’avait très aimablement consacré sa dernière page,
avait mis au centre un gros titre que j’aime beaucoup :
Un écrivain populaire entre à l’Académie française. Je
suis très heureux d’être considéré comme un écrivain
populaire. C’est ce que je voulais faire depuis ma plus
tendre enfance. C’est ce que je m’efforce de demeurer
aujourd’hui. Et si j’ai de l’avenir, mon avenir est là !
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