Page 146 - I009461_BAT

lais pour Jean Poiret et Michel Serrault. Or me
retrouver dans des houles de rires déclenchés par ces
acteurs de génie que sont Jean et Michel, cela m’em-
portait moi-même : je riais avec les gens. Une fois,
avec Claude Sautet, qui était venu voir la pièce, nous
étions dans une loge, nous pleurions de rire. J’aime
cette ambiance. Je suis attiré par cette foule, même
quand il y a peu de gens. J’aime être au milieu des
gens. Et quand je n’y suis pas, j’aime les imaginer.
J’aime écrire en me disant que, là, il devrait y avoir
une émotion, que, là, il devrait y avoir des rires. Et
puis, il y a tout ce qui est dû au hasard : il fallait que
je gagne ma vie. Comme je le disais au début de notre
entretien, je n’avais pas encore fait mon service mili-
taire quand un ami de mes parents, qui était un des
directeurs d’Europe 1, est venu me chercher, après
avoir vu Le Vison voyageur, pour faire cette émission
pour Henri Salvador les dimanches matin. Et les
choses se sont enchaînées…

Comment percevez-vous la personnalité de Romy
Schneider, qui était une interprète extraordinaire ?
Comment était-elle comme interprète et comme
femme ?

144