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me demandais où vous cherchiez l’inspiration
pour écrire vos scénarios et vos romans : parmi celles
et ceux qui vous entourent ? Dans la vie de tous les
jours ? En puisant dans ce que vous avez vous-même
vécu ?
Vous savez, dans la vie quotidienne, l’inspiration
vient quelquefois. Cela dit, je ne crois pas du tout à
l’oiseau bleu qui se pose sur l’épaule du poète dont la
main s’envole et se met à écrire. Je crois au travail, à la
recherche. Oui, je cherche, je cherche même constam-
ment ! Je cherche une image, je cherche une scène, je
cherche un mot, je cherche un son, je cherche tout
le temps ! La vie quotidienne me passionne : je lis
beaucoup les journaux, les faits divers. Je suis une
véritable concierge ! Vous pouvez m’interroger sur
tout ce qui se passe dans la ville ou dans les autres
villes : le moindre événement, les coups qu’échangent
les gens, les mariages, les divorces, la politique, le
sport. J’adore le sport ! Un jour, alors que j’habitais
avec une jeune femme un appartement au septième
étage d’un immeuble, nous prenions l’ascenseur avec
des gens. Elle disait : « Quand on prend l’ascenseur
avec Jean-Loup, il est incapable de ne pas adresser la
parole à quelqu’un. » C’est vrai, je suis incapable de
faire sept étages en regardant le bout de mes chaus-
sures : j’ai envie de discuter, dans la rue, partout !
Je ne travaille jamais dans les cafés, comme dans
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pour écrire vos scénarios et vos romans : parmi celles
et ceux qui vous entourent ? Dans la vie de tous les
jours ? En puisant dans ce que vous avez vous-même
vécu ?
Vous savez, dans la vie quotidienne, l’inspiration
vient quelquefois. Cela dit, je ne crois pas du tout à
l’oiseau bleu qui se pose sur l’épaule du poète dont la
main s’envole et se met à écrire. Je crois au travail, à la
recherche. Oui, je cherche, je cherche même constam-
ment ! Je cherche une image, je cherche une scène, je
cherche un mot, je cherche un son, je cherche tout
le temps ! La vie quotidienne me passionne : je lis
beaucoup les journaux, les faits divers. Je suis une
véritable concierge ! Vous pouvez m’interroger sur
tout ce qui se passe dans la ville ou dans les autres
villes : le moindre événement, les coups qu’échangent
les gens, les mariages, les divorces, la politique, le
sport. J’adore le sport ! Un jour, alors que j’habitais
avec une jeune femme un appartement au septième
étage d’un immeuble, nous prenions l’ascenseur avec
des gens. Elle disait : « Quand on prend l’ascenseur
avec Jean-Loup, il est incapable de ne pas adresser la
parole à quelqu’un. » C’est vrai, je suis incapable de
faire sept étages en regardant le bout de mes chaus-
sures : j’ai envie de discuter, dans la rue, partout !
Je ne travaille jamais dans les cafés, comme dans
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