Page 93 - I009461_BAT
P. 93
e tournage de la scène de l’accident (avec le tête-à-queue en
tonneau, les pommiers plantés pour les besoins du film, dont il
fallait repeindre les feuilles chaque matin, le feu, les badauds) a
duré dix-huit jours56. Il faut bien voir qu’en 1969 Claude Sautet
ne disposait pas des moyens qu’offrent aujourd’hui les nouvelles
technologies numériques pour les effets spéciaux et les trucages.
Le tournage de cette scène, composée de soixante-six plans, re-
levait donc d’une gageure d’un point de vue technique. C’est ce
défi qui intéressait Claude Sautet. Le célèbre cascadeur, Gérard
Streiff, a d’ailleurs prêté son concours, et régla les scènes de
l’accident, donnant quelques frayeurs à Claude Sautet et à son
équipe. Deux faux raccords n’ont pu cependant être évités : à
la cinquante-deuxième minute57, on aperçoit fugitivement les
mains gantées d’un homme sans visage au moment où la voi-
ture de Pierre heurte le camion et où le pare-brise se brise. Mais
ni avant ni après, Michel Piccoli ne porte de gants ! Puis, à la
cinquante-troisième minute58, on discerne, en une fraction de
seconde, la silhouette de Gérard Streiff59, avec un casque, au
56. Et non dix jours, comme on le lit souvent sur Internet, en particulier dans
l’article de Wikipédia consacré aux Choses de la vie de Claude Sautet, ainsi que
sur la page qui lui est dédiée dans AlloCiné, qui est truffée d’inexactitudes. « Le
tournage de l’accident – précise Graziella Sautet – a […] pris à lui seul dix-huit
jours, avec le tonneau, l’arbre, le feu, les gens qui s’arrêtent […]. » (N. T. Binh
et Dominique Rabourdin, op. cit., p. 100.)
57. Très exactement : entre la quarante-quatrième et la quarante-sixième se-
conde (version Blu-ray StudioCanal parue en 2014).
58. Entre la vingt-septième et la vingt-huitième seconde (version Blu-ray
StudioCanal parue en 2014).
59. Gérard Streiff joue aussi le rôle du motard de la gendarmerie qui essuie
avec un mouchoir le sang sur l’œil de Pierre.
91
tonneau, les pommiers plantés pour les besoins du film, dont il
fallait repeindre les feuilles chaque matin, le feu, les badauds) a
duré dix-huit jours56. Il faut bien voir qu’en 1969 Claude Sautet
ne disposait pas des moyens qu’offrent aujourd’hui les nouvelles
technologies numériques pour les effets spéciaux et les trucages.
Le tournage de cette scène, composée de soixante-six plans, re-
levait donc d’une gageure d’un point de vue technique. C’est ce
défi qui intéressait Claude Sautet. Le célèbre cascadeur, Gérard
Streiff, a d’ailleurs prêté son concours, et régla les scènes de
l’accident, donnant quelques frayeurs à Claude Sautet et à son
équipe. Deux faux raccords n’ont pu cependant être évités : à
la cinquante-deuxième minute57, on aperçoit fugitivement les
mains gantées d’un homme sans visage au moment où la voi-
ture de Pierre heurte le camion et où le pare-brise se brise. Mais
ni avant ni après, Michel Piccoli ne porte de gants ! Puis, à la
cinquante-troisième minute58, on discerne, en une fraction de
seconde, la silhouette de Gérard Streiff59, avec un casque, au
56. Et non dix jours, comme on le lit souvent sur Internet, en particulier dans
l’article de Wikipédia consacré aux Choses de la vie de Claude Sautet, ainsi que
sur la page qui lui est dédiée dans AlloCiné, qui est truffée d’inexactitudes. « Le
tournage de l’accident – précise Graziella Sautet – a […] pris à lui seul dix-huit
jours, avec le tonneau, l’arbre, le feu, les gens qui s’arrêtent […]. » (N. T. Binh
et Dominique Rabourdin, op. cit., p. 100.)
57. Très exactement : entre la quarante-quatrième et la quarante-sixième se-
conde (version Blu-ray StudioCanal parue en 2014).
58. Entre la vingt-septième et la vingt-huitième seconde (version Blu-ray
StudioCanal parue en 2014).
59. Gérard Streiff joue aussi le rôle du motard de la gendarmerie qui essuie
avec un mouchoir le sang sur l’œil de Pierre.
91