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viens-toi des Choses de la vie
c’est encore la Mort… Puis c’est au tour du chirurgien de l’exa-
miner. À cet instant, il y a un caméo sans doute involontaire et
qui pourrait passer inaperçu ; mais si l’on regarde bien, on peut
discerner, pendant quelques secondes66, le reflet fugitif de Claude
Sautet sur la porte vitrée derrière laquelle le chirurgien s’apprête
à examiner la radiographie de Pierre.
Hélène, passant sur les lieux de l’accident, reconnaît l’épave
calcinée de l’Alfa et se rend, affolée, à l’hôpital du Mans67. Pen-
dant ce temps, Pierre est emmené au bloc opératoire. Sur la table
d’opération, sans aucune conscience de l’imminence de sa mort,
il s’étonne de « voi[r] de mieux en mieux la lumière… » : « C’est
une merveille […]. Encore un moment et puis, je sors » – avec
la même ambiguïté qui revient comme un leitmotiv : sortir ou
mourir. Là encore, Claude Sautet et Jean Boffety utilisent la sur
exposition comme raccord entre la séquence où Pierre fixe la
lumière intense de l’éclairage opératoire au-dessus de lui, et la
séquence où il rêve (ou se souvient ?) qu’il est à l’île de Ré, sur son
voilier, avec sa femme, son fils, son ami François, puis à bicyclette
66. Entre la quarante-neuvième et la cinquante-huitième seconde de la
soixante-quinzième minute (version Blu-ray StudioCanal parue en 2014). De
même, dans Vincent, François, Paul… et les autres, on peut encore apercevoir
le reflet évanescent du visage de Claude Sautet (entre la quatorzième et la
vingt-septième seconde de la trente-septième minute) sur la porte vitrée de
la cabine téléphonique du café d’où Vincent (Yves Montand) appelle Armand
( Jacques Richard).
67. Les scènes d’hôpital ont été tournées à l’hôpital Ambroise-Paré de Bou-
logne-Billancourt, inauguré le 2 juin 1969, peu de temps avant le début du
tournage des Choses de la vie. Six ans plus tard, Jean-Louis Bertuccelli y tour-
nera également les scènes d’hôpital de son film Docteur Françoise Gailland, avec
Annie Girardot.
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c’est encore la Mort… Puis c’est au tour du chirurgien de l’exa-
miner. À cet instant, il y a un caméo sans doute involontaire et
qui pourrait passer inaperçu ; mais si l’on regarde bien, on peut
discerner, pendant quelques secondes66, le reflet fugitif de Claude
Sautet sur la porte vitrée derrière laquelle le chirurgien s’apprête
à examiner la radiographie de Pierre.
Hélène, passant sur les lieux de l’accident, reconnaît l’épave
calcinée de l’Alfa et se rend, affolée, à l’hôpital du Mans67. Pen-
dant ce temps, Pierre est emmené au bloc opératoire. Sur la table
d’opération, sans aucune conscience de l’imminence de sa mort,
il s’étonne de « voi[r] de mieux en mieux la lumière… » : « C’est
une merveille […]. Encore un moment et puis, je sors » – avec
la même ambiguïté qui revient comme un leitmotiv : sortir ou
mourir. Là encore, Claude Sautet et Jean Boffety utilisent la sur
exposition comme raccord entre la séquence où Pierre fixe la
lumière intense de l’éclairage opératoire au-dessus de lui, et la
séquence où il rêve (ou se souvient ?) qu’il est à l’île de Ré, sur son
voilier, avec sa femme, son fils, son ami François, puis à bicyclette
66. Entre la quarante-neuvième et la cinquante-huitième seconde de la
soixante-quinzième minute (version Blu-ray StudioCanal parue en 2014). De
même, dans Vincent, François, Paul… et les autres, on peut encore apercevoir
le reflet évanescent du visage de Claude Sautet (entre la quatorzième et la
vingt-septième seconde de la trente-septième minute) sur la porte vitrée de
la cabine téléphonique du café d’où Vincent (Yves Montand) appelle Armand
( Jacques Richard).
67. Les scènes d’hôpital ont été tournées à l’hôpital Ambroise-Paré de Bou-
logne-Billancourt, inauguré le 2 juin 1969, peu de temps avant le début du
tournage des Choses de la vie. Six ans plus tard, Jean-Louis Bertuccelli y tour-
nera également les scènes d’hôpital de son film Docteur Françoise Gailland, avec
Annie Girardot.
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