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INFRÉQUENTABLES
On lui propose une Fogg, le héros du Tour du monde en quatre-vingts
embauche sous forme jours, de Jules Verne. Bly avait déjà proposé cet
de défi à relever : se exploit à sa rédaction en chef un an auparavant.
faire interner durant Consulté, le directeur commercial du journal,
une semaine dans l’asile George Turner, avait alors répondu : « Inutile d’in-
de l’île de Blackwell, sur sister, seul un homme peut faire ça ! » Finalement,
l’East River, à New York on lui donne le feu vert, en novembre 1889. Le
Cosmopolitan envoie une concurrente, Elizabeth
Bisland, qui fera le tour du monde aussi… dans
le sens contraire !
Nellie Bly se présente sur le quai du départ
à Hoboken, dans le New Jersey, avec pour tout
bagage un sac de voyage qu’elle tient à la main.
Un sac plus petit que nos actuelles valises cabine !
Southampton, Brindisi, Port-Saïd, Aden, Colombo,
Penang, Singapour, Hongkong, Yokohama, San
F rancisco… Elle avale les kilomètres, tant et si bien
qu’elle triomphe et arrive en gare de Jersey City
le 25 janvier 1890, 72 jours, 6 heures, 11 minutes
et 14 secondes après son départ. En apprenant
la nouvelle de cet exploit, Jules Verne, enthou-
siaste, s’est exclamé : « Bravo, bravo, bravo ! C’est
épatant ! »
En 1894, Nellie Bly épouse un grand indus-
triel américain et arrête le journalisme. C’est en
Europe, au début de la Première Guerre mon-
diale, qu’elle renoue avec le reportage comme
correspondante, notamment sur le front de l’Est,
pour l’Evening Journal de Randolph Hearst. Elle
poursuivit son travail, de retour à New York,
jusqu’à sa mort, en 1922, à 57 ans.
Elizabeth Jane Cochrane avait quatre souhaits
dans la vie : écrire pour un grand journal de New
York, réformer le monde, tomber amoureuse et
épouser un millionnaire ! Beau programme. Il
semble qu’elle ait atteint notamment chacun
de ses buts. « De l’énergie, disait-elle, appliquée à
bon escient et bien dirigée permet de tout réussir. »
Elle est ainsi devenue Nellie Bly, une héroïne
américaine. U
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On lui propose une Fogg, le héros du Tour du monde en quatre-vingts
embauche sous forme jours, de Jules Verne. Bly avait déjà proposé cet
de défi à relever : se exploit à sa rédaction en chef un an auparavant.
faire interner durant Consulté, le directeur commercial du journal,
une semaine dans l’asile George Turner, avait alors répondu : « Inutile d’in-
de l’île de Blackwell, sur sister, seul un homme peut faire ça ! » Finalement,
l’East River, à New York on lui donne le feu vert, en novembre 1889. Le
Cosmopolitan envoie une concurrente, Elizabeth
Bisland, qui fera le tour du monde aussi… dans
le sens contraire !
Nellie Bly se présente sur le quai du départ
à Hoboken, dans le New Jersey, avec pour tout
bagage un sac de voyage qu’elle tient à la main.
Un sac plus petit que nos actuelles valises cabine !
Southampton, Brindisi, Port-Saïd, Aden, Colombo,
Penang, Singapour, Hongkong, Yokohama, San
F rancisco… Elle avale les kilomètres, tant et si bien
qu’elle triomphe et arrive en gare de Jersey City
le 25 janvier 1890, 72 jours, 6 heures, 11 minutes
et 14 secondes après son départ. En apprenant
la nouvelle de cet exploit, Jules Verne, enthou-
siaste, s’est exclamé : « Bravo, bravo, bravo ! C’est
épatant ! »
En 1894, Nellie Bly épouse un grand indus-
triel américain et arrête le journalisme. C’est en
Europe, au début de la Première Guerre mon-
diale, qu’elle renoue avec le reportage comme
correspondante, notamment sur le front de l’Est,
pour l’Evening Journal de Randolph Hearst. Elle
poursuivit son travail, de retour à New York,
jusqu’à sa mort, en 1922, à 57 ans.
Elizabeth Jane Cochrane avait quatre souhaits
dans la vie : écrire pour un grand journal de New
York, réformer le monde, tomber amoureuse et
épouser un millionnaire ! Beau programme. Il
semble qu’elle ait atteint notamment chacun
de ses buts. « De l’énergie, disait-elle, appliquée à
bon escient et bien dirigée permet de tout réussir. »
Elle est ainsi devenue Nellie Bly, une héroïne
américaine. U
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