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Nous découvrons aussi les méchants : la gestapo via le personnage de la
milice française (Philippe Khorsand), les malfrats et puis les bons : les Ziman -
Marius, Salomé, Catherine sorte de Fantine moderne (incarné par Clémentine
Célarié) sans oublier le personnage mythique de Jean Valjean prenant le
pseudonyme d'Henri Fortin.
Toutefois, Claude Lelouch ne tombe pas dans une vision manichéenne :
bien sûr nous avons les bons et les méchants ; mais le réalisateur nous montre
surtout que ces personnages sont avant tout des humains. C'est-à-dire qu'il n'y a
pas vraiment de bien et de mal, les personnages subissent des épreuves et peuvent
tantôt être bon tantôt être mauvais. En effet avant de devenir un héros, comme
Jean Valjean Henri fortin subit la misère, devient malfrat malgré lui pour finir par se
racheter en devenant résistant et en aidant des juifs. De plus le couple de
Thénardier moderne, incarné par Philippe Léotard et Annie Girardot apparaît dans
un premier temps comme un couple de gentils fermiers. Le personnage d'André
Ziman peut apparaître lui aussi parfois fragile et lâche malgré son courage : « je
suis pas un héros Elise (…) » rétorque t’il à sa femme, dans la séquence où il
souhaite fuir en Normandie. Pour Lelouch, il s'agit de montrer l'humanité des
personnages avant tout. Comme l'exprime la chanson du générique de fin chantée
par Patricia Kaas qui dit cela : « avant d'avoir été coupable (…) On a tous été de
Dieu et Diable (…) Avant d'avoir été pendable, tout le monde a été intouchable
(…) ».
C'est pourquoi, quelque soit les séquences du film, le réalisateur montre
des personnages humains. Le bien ou le mal se confondent parfois. D'ailleurs
Lelouch a tenté de rendre plus humain le personnage de Thénardier incarné par
Rufus. Ainsi ce qu’explique le metteur en scène, c'est qu’en chaque être humain il y
a une part de bien et une part de mal. Selon Michel Serceau, par rapport à Victor
Hugo, Lelouch « crée des personnages plus complexes et bien plus ambigus (…) Ils
sont dans les marges d'une histoire qu'ils vivent malgré eux » 20 . Celui-ci
commence son article en disant que Lelouch propose « une vision différente de
l'Histoire ».Toutefois s'il y a beaucoup de personnages, ceux-ci sont au service
d'une fiction.
20 Voir article p 64à70 - Les Misérables selon Claude Lelouch, la morale malgré l'Histoire - article paru dans
l'ouvrage collectif Cinémaction n°119- le Victor Hugo des cinéastes.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 61
milice française (Philippe Khorsand), les malfrats et puis les bons : les Ziman -
Marius, Salomé, Catherine sorte de Fantine moderne (incarné par Clémentine
Célarié) sans oublier le personnage mythique de Jean Valjean prenant le
pseudonyme d'Henri Fortin.
Toutefois, Claude Lelouch ne tombe pas dans une vision manichéenne :
bien sûr nous avons les bons et les méchants ; mais le réalisateur nous montre
surtout que ces personnages sont avant tout des humains. C'est-à-dire qu'il n'y a
pas vraiment de bien et de mal, les personnages subissent des épreuves et peuvent
tantôt être bon tantôt être mauvais. En effet avant de devenir un héros, comme
Jean Valjean Henri fortin subit la misère, devient malfrat malgré lui pour finir par se
racheter en devenant résistant et en aidant des juifs. De plus le couple de
Thénardier moderne, incarné par Philippe Léotard et Annie Girardot apparaît dans
un premier temps comme un couple de gentils fermiers. Le personnage d'André
Ziman peut apparaître lui aussi parfois fragile et lâche malgré son courage : « je
suis pas un héros Elise (…) » rétorque t’il à sa femme, dans la séquence où il
souhaite fuir en Normandie. Pour Lelouch, il s'agit de montrer l'humanité des
personnages avant tout. Comme l'exprime la chanson du générique de fin chantée
par Patricia Kaas qui dit cela : « avant d'avoir été coupable (…) On a tous été de
Dieu et Diable (…) Avant d'avoir été pendable, tout le monde a été intouchable
(…) ».
C'est pourquoi, quelque soit les séquences du film, le réalisateur montre
des personnages humains. Le bien ou le mal se confondent parfois. D'ailleurs
Lelouch a tenté de rendre plus humain le personnage de Thénardier incarné par
Rufus. Ainsi ce qu’explique le metteur en scène, c'est qu’en chaque être humain il y
a une part de bien et une part de mal. Selon Michel Serceau, par rapport à Victor
Hugo, Lelouch « crée des personnages plus complexes et bien plus ambigus (…) Ils
sont dans les marges d'une histoire qu'ils vivent malgré eux » 20 . Celui-ci
commence son article en disant que Lelouch propose « une vision différente de
l'Histoire ».Toutefois s'il y a beaucoup de personnages, ceux-ci sont au service
d'une fiction.
20 Voir article p 64à70 - Les Misérables selon Claude Lelouch, la morale malgré l'Histoire - article paru dans
l'ouvrage collectif Cinémaction n°119- le Victor Hugo des cinéastes.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 61