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Chapitre 3. Claude Lelouch : les limites de la représentation
filmique ?
Représenter filmiquement l'Histoire, part avant tout du regard et de la
vision d'un cinéaste. L'enjeu de cette partie sera de réfléchir sur l’innommable et
l’irreprésentable, tout en observant si le style de Claude Lelouch ; via l’œil de la
caméra et du cinématographe, est une limite à la reconstitution historique. Pour
cela nous verrons le regard impressionniste du réalisateur, qui souhaite filmer la
réalité tout en laissant place à l'imagination du spectateur. Nous étudierons aussi
l’importance accordée à l'inconscient et l'affect du spectateur, dans le cinéma de
Claude Lelouch. Enfin l’objectif majeur de cette partie, sera de comparer sa
perception sur l’Histoire à d'autres films et réalisateurs, qui ont mis en scène des
évènements historiques et ayant pu servir d’inspiration au cinéaste.
Commençons par réfléchir sur le premier film de la trilogie Les Uns et les
Autres. Dans ce film, Lelouch tend à illustrer des périodes importantes de la
seconde guerre mondiale. Comme nous l'avons dit précédemment, Les Uns et les
Autres est une réflexion sur l'Histoire et la mémoire collective, mais peut se voir
aussi comme un hommage à la comédie musicale.
Toutefois, la conception de ce film se veut être un hommage au film
russe de Mikhaïl Kalatozov Quand passent les cigognes. En effet, ce film raconte
l'intimité des personnages fictifs pris dans l’engrenage de la réalité historique. Les
deux héros amoureux se nomment Veronika et Boris ; il convient de noter que le
personnage masculin russe dans Les Uns et les Autres se prénomme aussi Boris.
Le scénario est également semblable, car le réalisateur russe nous montre la
séparation de deux êtres qui s’aiment à cause de la guerre.
Mais le point commun le plus évident entre les Uns et les autres et Quand
passent les cigognes, c’est le travail de montage et de la mise en scène qui sont
équivoques : ainsi dans les deux films nous constatons, la même mobilité de la
caméra. L’emploi de la musique avec l'image demeure équivalent ; nous remarquons
aussi un style identique dans le cadrage, variant du plan rapproché au gros plan,
allié à une utilisation similaire du montage alterné. Enfin comme dans les Uns et les
autres, la vie des personnages est soumise au destin qui les dépasse.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 66
filmique ?
Représenter filmiquement l'Histoire, part avant tout du regard et de la
vision d'un cinéaste. L'enjeu de cette partie sera de réfléchir sur l’innommable et
l’irreprésentable, tout en observant si le style de Claude Lelouch ; via l’œil de la
caméra et du cinématographe, est une limite à la reconstitution historique. Pour
cela nous verrons le regard impressionniste du réalisateur, qui souhaite filmer la
réalité tout en laissant place à l'imagination du spectateur. Nous étudierons aussi
l’importance accordée à l'inconscient et l'affect du spectateur, dans le cinéma de
Claude Lelouch. Enfin l’objectif majeur de cette partie, sera de comparer sa
perception sur l’Histoire à d'autres films et réalisateurs, qui ont mis en scène des
évènements historiques et ayant pu servir d’inspiration au cinéaste.
Commençons par réfléchir sur le premier film de la trilogie Les Uns et les
Autres. Dans ce film, Lelouch tend à illustrer des périodes importantes de la
seconde guerre mondiale. Comme nous l'avons dit précédemment, Les Uns et les
Autres est une réflexion sur l'Histoire et la mémoire collective, mais peut se voir
aussi comme un hommage à la comédie musicale.
Toutefois, la conception de ce film se veut être un hommage au film
russe de Mikhaïl Kalatozov Quand passent les cigognes. En effet, ce film raconte
l'intimité des personnages fictifs pris dans l’engrenage de la réalité historique. Les
deux héros amoureux se nomment Veronika et Boris ; il convient de noter que le
personnage masculin russe dans Les Uns et les Autres se prénomme aussi Boris.
Le scénario est également semblable, car le réalisateur russe nous montre la
séparation de deux êtres qui s’aiment à cause de la guerre.
Mais le point commun le plus évident entre les Uns et les autres et Quand
passent les cigognes, c’est le travail de montage et de la mise en scène qui sont
équivoques : ainsi dans les deux films nous constatons, la même mobilité de la
caméra. L’emploi de la musique avec l'image demeure équivalent ; nous remarquons
aussi un style identique dans le cadrage, variant du plan rapproché au gros plan,
allié à une utilisation similaire du montage alterné. Enfin comme dans les Uns et les
autres, la vie des personnages est soumise au destin qui les dépasse.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 66