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Aussi lorsque nous voyons le plan des pilotes à l’intérieur de l’avion, le
spectateur a l'impression d'être à bord aux côtés de ceux-ci (notamment par le
réalisme de l'ambiance sonore), comme dans le film de Lelouch. Ensuite lors de la
séquence de l'atterrissage, le spectateur vit cet instant avec les parachutistes. L’axe
de la caméra est en effet situé de manière à ce que le spectateur soit aux côtés
de l’armée de l’air.

Ainsi en visionnant ces deux séquences simultanément dans Un Pont trop
loin et les Uns et les Autres, le spectateur perçoit le même style de mise en scène.
Claude Lelouch comme Richard Attenborough, filment les parachutistes et le
débarquement de manière spectaculaire, pour positionner le spectateur au coeur de
l'action. Toutefois Lelouch se réapproprie ce film, en apportant sa touche
personnelle (notamment par l'utilisation de la voix off, qui retrace l'intimité et
l'intériorité des personnages). La vision filmique du cinéaste essaie toujours de
concilier événements spectaculaires avec une dimension plus intimiste. Enfin, il
convient de noter la présence de l’acteur James Caan au générique des deux films.

Intéressons nous maintenant à Partir Revenir, film où Lelouch fait appel à l’affect et
l'inconscient du spectateur ; via la synergie musique-image et l’utilisation du
montage cinématographique (voir l’analyse dans les précédentes parties). Par ailleurs
étant donné que la vision de ce film, présente l'Histoire de manière plus brève et
suggéré par rapport aux Uns et aux autres et Les Misérables, il est difficile de faire
un lien avec des films qui ont pu inspirer le réalisateur. Toutefois, La séquence de
la rafle fait allusion à la série Holocauste (pour la séquence où Karl est arrêté
devant les yeux de sa femme Inga dans la troisième partie).

Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 77