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ge silhouette d’Alexandre à hauteur du premier wagon. Il ne
fut pas surpris de le voir après ce qu’il lui avait dit la veille au

soir. Rien de surprenant à ce que son ami lui demande plus
d’explications. Le regard d’Alex l’accrocha tel un missile

verrouillant sa cible. Les traits de son visage étaient tirés comme
ceux d’une personne qui n’avait pas trouvé le sommeil. Était-ce
de la colère ? Difficile à dire à cette distance. Nico s’approcha
penaud, la tête rentrée dans les épaules. Il s’arrêta en face de

lui sans trop savoir quoi dire.
— Tu es parti un peu vite hier soir. L’accusa son ami sans

lui dire bonjour.
— Désolé de t’avoir avoué la vérité de cette manière. J’ai

longuement hésité au point de ne plus savoir si je devais

le faire ou pas.
— Tu avais pourtant fait tout ce chemin pour ça !
— Peut-être mais quand tu m’as présenté Karine et Nicolas,

j’ai douté. Tu as une famille fantastique Alex et je savais
que j’allais bousculer cet équilibre en te parlant de
Clémence. Si tu n’avais pas senti que je te cachais
quelque chose, je ne sais pas si je te l’aurais dit en fait.
— Mais pourquoi repars-tu comme ça ? Tu m’envoies dans
la gueule que tu m’as piqué ma femme et mon gosse et
tu fuis comme un voleur. C’était ça ton plan ?

Décidément tu es vraiment spécial ou bien tu es con. Je

ne comprends rien dans ta démarche.
— Écoute, le train part dans moins de dix minutes. Je ne

pourrai rien t’expliquer en si peu de temps. Alors soit tu

viens à Paris avec moi, soit on remet ça à une prochaine

fois.

Une demi-heure plus tard, le train filait le long de la côte en

direction de la capitale. Il se jouait du paysage en le traversant à
grande vitesse. Nicolas et Alexandre étaient assis l’un à côté de
l’autre. Malartigues avait réussi à acheter un billet avant que le

train quitte la gare de Nice.

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