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Le taxi arriva au même moment devant la propriété. Nicolas
se leva et prit chaleureusement Alexandre dans ses bras.
— Même après vingt-cinq ans, je ne peux rien te cacher.
C’est impressionnant comment la vie ne change pas. Ça
me fait regretter toutes ces années de silence car j’aurais
bien eu besoin de toi si j’avais été moins con.
Nicolas monta dans le véhicule à côté du conducteur. Depuis
la vitre baissée, il continuait de parler à son pote, resté debout à
l’entrée du centre équestre.
— Tout ce que je t’ai dit est vrai Alex. C’est très dur de vivre
avec des remords. J’ai honte de tout ce que je t’ai fait
parce que je t’aimais comme un frère et te trahir a été la
pire des forfaitures.
— Oublie ça, je te pardonne.
Quelle délivrance ! Malgré son horrible coup bas, Alexandre
votait pour l’apaisement. Il était resté le type fantastique que
Nico avait toujours connu. Pour autant, le parisien avait bien
quelque chose d’autre à lui dire et il devait profiter de l’angle de
tir que lui offrait Alex.
Car Malartigues lisait en lui comme dans un livre. C’était un
signe de leur complicité qui n’avait pas vieilli. La seule chose
qui lui avait échappé, c’était l’amour de Nico pour Nathalie
pendant leur adolescence. Pour le reste, rien n’avait changé, il le
connaissait par cœur.
Le chauffeur demanda s’il pouvait y aller car le compteur
tournait.
— Une minute encore s’il vous plait ! Lui répondit
l’ophtalmo.
En se retournant vers Alex, il se pinça les lèvres une dernière
fois. Son dernier aveu restait sans aucun doute le plus difficile
de la journée.
— Il y a en effet une dernière chose qu’il faut que tu saches.
Alexandre avait donc vu juste. C’étaient les traits fatigués de
Nico qui lui faisaient penser qu’il avait encore besoin de
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se leva et prit chaleureusement Alexandre dans ses bras.
— Même après vingt-cinq ans, je ne peux rien te cacher.
C’est impressionnant comment la vie ne change pas. Ça
me fait regretter toutes ces années de silence car j’aurais
bien eu besoin de toi si j’avais été moins con.
Nicolas monta dans le véhicule à côté du conducteur. Depuis
la vitre baissée, il continuait de parler à son pote, resté debout à
l’entrée du centre équestre.
— Tout ce que je t’ai dit est vrai Alex. C’est très dur de vivre
avec des remords. J’ai honte de tout ce que je t’ai fait
parce que je t’aimais comme un frère et te trahir a été la
pire des forfaitures.
— Oublie ça, je te pardonne.
Quelle délivrance ! Malgré son horrible coup bas, Alexandre
votait pour l’apaisement. Il était resté le type fantastique que
Nico avait toujours connu. Pour autant, le parisien avait bien
quelque chose d’autre à lui dire et il devait profiter de l’angle de
tir que lui offrait Alex.
Car Malartigues lisait en lui comme dans un livre. C’était un
signe de leur complicité qui n’avait pas vieilli. La seule chose
qui lui avait échappé, c’était l’amour de Nico pour Nathalie
pendant leur adolescence. Pour le reste, rien n’avait changé, il le
connaissait par cœur.
Le chauffeur demanda s’il pouvait y aller car le compteur
tournait.
— Une minute encore s’il vous plait ! Lui répondit
l’ophtalmo.
En se retournant vers Alex, il se pinça les lèvres une dernière
fois. Son dernier aveu restait sans aucun doute le plus difficile
de la journée.
— Il y a en effet une dernière chose qu’il faut que tu saches.
Alexandre avait donc vu juste. C’étaient les traits fatigués de
Nico qui lui faisaient penser qu’il avait encore besoin de
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