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quelque chose à dire alors que personne d’autre ne s’en
rend compte.
— Tu as toujours été pudique. C’est ton talon d’Achille. Tu
ne sais pas te livrer en une fois. S’il m’est si facile de
deviner que tu me caches des choses, c’est parce que je
te connais bien et que tu n’as pas changé.
Nico le fixait dans les yeux d’un regard perçant :
— D’accord ! Alors ce que je vais t’avouer maintenant,
personne n’est au courant. Tu vas être le premier à
l’apprendre.
— J’en étais sûr. Ce n’est jamais fini avec toi.
Nicolas souriait mais d’une expression figée, crispée.
— La vérité Alex, c’est que je suis venu te chercher pour
que tu t’occupes de Clémence.
— Qu’est-ce que tu me racontes ? C’est ta fille et tu tiens à
elle. Quel rôle veux-tu que je joue ?
— Elle est encore jeune et il lui faut un père.
— Mais elle en a un.
— Oui bien sûr sauf que je ne suis pas éternel.
Ses cinq derniers mots eurent un écho lugubre dans l’esprit
d’Alex. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce que ça
signifiait. « Les traits fatigués de son ami… mais oui bordel ! »
Comment n’avait-il pas pigé plus tôt que son teint jaune et son
dérèglement d’insuline étaient des symptômes alarmants ? Trop
content de le retrouver après toutes ces années, il n’avait pas
réalisé ce qui était pourtant flagrant. Nicolas était malade.
— Qu’est-ce que tu as ?
Nico n’avait plus envie de se cacher. Après tout, il était
descendu à Carigoules pour ça, pour déballer à son pote toute la
vérité. Alors il lui répondit d’un ton calme :
— Cancer du pancréas en phase terminale.
La pire annonce qui soit. Pas besoin d’être médecin pour
comprendre que c’était une lame de guillotine suspendue au-
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rend compte.
— Tu as toujours été pudique. C’est ton talon d’Achille. Tu
ne sais pas te livrer en une fois. S’il m’est si facile de
deviner que tu me caches des choses, c’est parce que je
te connais bien et que tu n’as pas changé.
Nico le fixait dans les yeux d’un regard perçant :
— D’accord ! Alors ce que je vais t’avouer maintenant,
personne n’est au courant. Tu vas être le premier à
l’apprendre.
— J’en étais sûr. Ce n’est jamais fini avec toi.
Nicolas souriait mais d’une expression figée, crispée.
— La vérité Alex, c’est que je suis venu te chercher pour
que tu t’occupes de Clémence.
— Qu’est-ce que tu me racontes ? C’est ta fille et tu tiens à
elle. Quel rôle veux-tu que je joue ?
— Elle est encore jeune et il lui faut un père.
— Mais elle en a un.
— Oui bien sûr sauf que je ne suis pas éternel.
Ses cinq derniers mots eurent un écho lugubre dans l’esprit
d’Alex. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce que ça
signifiait. « Les traits fatigués de son ami… mais oui bordel ! »
Comment n’avait-il pas pigé plus tôt que son teint jaune et son
dérèglement d’insuline étaient des symptômes alarmants ? Trop
content de le retrouver après toutes ces années, il n’avait pas
réalisé ce qui était pourtant flagrant. Nicolas était malade.
— Qu’est-ce que tu as ?
Nico n’avait plus envie de se cacher. Après tout, il était
descendu à Carigoules pour ça, pour déballer à son pote toute la
vérité. Alors il lui répondit d’un ton calme :
— Cancer du pancréas en phase terminale.
La pire annonce qui soit. Pas besoin d’être médecin pour
comprendre que c’était une lame de guillotine suspendue au-
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