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sus de sa tête et que le bourreau de l’injustice allait
prochainement couper la corde.
— J’en ai à peine pour trois mois et j’ai besoin de toi Alex.
Il va falloir que tu t’occupes de Clémence et de Nathalie.
— Putain Nico ! Ce n’est pas possible ! Y’a forcément un
traitement ?
— Non. C’est fini mais j’ai de la chance car je peux
organiser mon départ.
— Qu’est-ce que tu me racontes ? Quelle chance ? Tu n’as
que cinquante ans et tu vas mourir. Tu es bien trop jeune.
— Y’a pas d’âge pour mourir mon ami. Tu sais qu’à chaque
seconde qui passe, deux personnes disparaissent sur
Terre. Ça représente presque cent soixante mille décès
par jour. Au milieu de tout ça, je passerai inaperçu, crois-
moi. Je vais m’en aller au même âge que mon père à deux
ans près. C’est certainement un signe du destin.
— Mais Nico, je viens juste de te retrouver, je n’ai pas envie
de te perdre à nouveau.
— Je sais mais tu ne vas pas me perdre si tu t’occupes de
Clémence. Elle est une partie de toi, de Nat mais aussi de
moi. Grâce à elle, je serai toujours à tes côtés. À travers
elle, tu me verras et ça te rappellera notre enfance, nos
jeux, nos secrets.
— Je vois que tu as tout préparé.
— Peut-on suffisamment se préparer au grand départ ? J’en
doute mais j’ai essayé de gérer au mieux mes affaires
courantes.
— Ton sang-froid m’épatera toujours.
— Ne crois pas que je n’éprouve aucune peur. Au fond de
moi, je suis tétanisé. J’aurais tellement aimé continuer
ma route avec vous. Voir l’arrivée des voitures
autonomes et le grand bordel urbain que cela va causer.
Voir l’homme retourner sur la Lune. Avoir des petits-
enfants. Regarder des couchers de soleil sur des plages
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prochainement couper la corde.
— J’en ai à peine pour trois mois et j’ai besoin de toi Alex.
Il va falloir que tu t’occupes de Clémence et de Nathalie.
— Putain Nico ! Ce n’est pas possible ! Y’a forcément un
traitement ?
— Non. C’est fini mais j’ai de la chance car je peux
organiser mon départ.
— Qu’est-ce que tu me racontes ? Quelle chance ? Tu n’as
que cinquante ans et tu vas mourir. Tu es bien trop jeune.
— Y’a pas d’âge pour mourir mon ami. Tu sais qu’à chaque
seconde qui passe, deux personnes disparaissent sur
Terre. Ça représente presque cent soixante mille décès
par jour. Au milieu de tout ça, je passerai inaperçu, crois-
moi. Je vais m’en aller au même âge que mon père à deux
ans près. C’est certainement un signe du destin.
— Mais Nico, je viens juste de te retrouver, je n’ai pas envie
de te perdre à nouveau.
— Je sais mais tu ne vas pas me perdre si tu t’occupes de
Clémence. Elle est une partie de toi, de Nat mais aussi de
moi. Grâce à elle, je serai toujours à tes côtés. À travers
elle, tu me verras et ça te rappellera notre enfance, nos
jeux, nos secrets.
— Je vois que tu as tout préparé.
— Peut-on suffisamment se préparer au grand départ ? J’en
doute mais j’ai essayé de gérer au mieux mes affaires
courantes.
— Ton sang-froid m’épatera toujours.
— Ne crois pas que je n’éprouve aucune peur. Au fond de
moi, je suis tétanisé. J’aurais tellement aimé continuer
ma route avec vous. Voir l’arrivée des voitures
autonomes et le grand bordel urbain que cela va causer.
Voir l’homme retourner sur la Lune. Avoir des petits-
enfants. Regarder des couchers de soleil sur des plages
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