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sa mère et je lui ai même avoué à ce moment-là qu’elle

avait le droit de te contacter si elle le souhaitait. Que je

ne lui en voudrais pas si elle le faisait.
L’état de sérénité de Nicolas était bluffant. Ce qu’il avait osé

faire était incroyable et forçait le respect.
— Et tu lui as dit quand ?
— À sa majorité. J’estimais que c’était le bon moment et
qu’elle avait le droit de connaitre la vérité afin de se

construire dans la vie.
— Elle ne t’en a jamais reparlé.
— Non. Elle est restée la même avec moi après ça. C’était

notre secret.
Alexandre n’en revenait pas.

Clémence connaissait la vérité sur son identité depuis des
années alors que lui n’en savait rien. Ses retrouvailles avec

Nicolas étaient riches en coups de théâtre.
— Qu’est-ce que tu attends de moi Nico ? Maintenant que
tu m’as dit tout ça, qu’est-ce que je dois faire ?

Giordano continua de tergiverser un moment et ajouta :
— Clémence sait que j’étais malheureux de t’avoir trahi.

Jeudi, en quittant le bloc, je lui ai envoyé un sms pour lui
dire que j’allais te voir et tout te dire.

Il menait la danse face à un Alex sans réaction.
— C’est amusant d’ailleurs parce que Nathalie n’a pas osé

l’appeler quand je n’ai plus donné de nouvelles. Elle ne
voulait certainement pas l’inquiéter. Pourtant, si elle
avait téléphoné à sa fille, elle aurait su où j’étais.
— Qu’est-ce que tu cherches à me dire ? S’agaça Alex qui
le connaissait tellement bien qu’il se rendait compte qu’il
tournait autour du pot…
— C’est étrange mais ni Clémence, ni Nathalie n’arrivent à

me décrypter comme toi. Tu as toujours été le seul à
savoir lire en moi. Tu comprends lorsque j’ai encore

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