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Paul Harris à Chicago
En 1896, les effets du krach financier de 1893 pèsent toujours sur la ville
en raison du surinvestissement immobilier consécutif à l’Exposition
Universelle, avec des quartiers aux appartements
et maisons vides, dans un environnement de
malhonnêteté et de corruption. Il ouvre un cabinet
d’avocats avec deux associés, Elroy N. Clark,
diplômé des Universités du Vermont et de
Georgetown, et Lewis L. Dalton, de l’Indiana
University. Les débuts sont compliqués, mais à
partir de 1900, les choses s’améliorent. Il prend
alors conscience que ses relations se limitent à ses
clients et à son environnement professionnel tel
que le Press Club ou l’Association du Barreau, mais
Harris 1896 qu’il n’a pas de véritable vie sociale. Il fréquente
aussi les lieux de culte de plusieurs confessions,
mais n’a pas de conviction religieuse définie. « Je ne me sens pas lié à une
confession particulière … Il est difficile de me classer ; mes convictions n'ont
pas la netteté essentielle requise pour un dévouement à un culte courant …
Bien sûr, on peut aujourd'hui entendre les meilleurs sermons à la radio et
j'en écoute généralement trois ou quatre chaque dimanche » écrira-t-il plus
tard.
Il entame alors une réflexion sur les moyens de combiner liens
professionnels et liens amicaux en commençant par faire se rencontrer deux
de ses premiers clients, Silvester Schiele, « coal man », marchand de
charbon, et Gustavus « Gus » Loehr « mining man » ingénieur des mines.
C’est avec eux qu’il discute alors des mois durant, avant de décider de
passer à quelque chose de plus concret. Ses deux interlocuteurs s’entendent
bien, tous deux issus de l’Amérique profonde, le premier de Clay City dans
l’Indiana, le second de Carlinville dans l’Illinois, tous deux avec des ancêtres
allemands, et ils ont tracé leur chemin tout seuls, sans l’aide de
l’establishment. Silvester, ancien volontaire de la guerre Hispano-
Américaine (1898) et voisin de Paul Harris à Morgan Park dans la banlieue
de Chicago, est un homme à l’esprit très « famille », devenant « gardien
naturel » de nombreux sœurs, frères, neveux et nièces plus jeunes.
Gustavus s’emporte facilement, mais retombe immédiatement dans une
grande gentillesse naturelle, capable de donner son dernier « cent » pour
aider un ami.
Le jeudi 23 février 1905, Paul Harris dîne avec Silvester Schiele au
restaurant italien de Carmelinda Galli au 18 East Illinois Street, endroit
renommé dans toute la ville pour ses spaghettis.
Paul Harris à Chicago
En 1896, les effets du krach financier de 1893 pèsent toujours sur la ville
en raison du surinvestissement immobilier consécutif à l’Exposition
Universelle, avec des quartiers aux appartements
et maisons vides, dans un environnement de
malhonnêteté et de corruption. Il ouvre un cabinet
d’avocats avec deux associés, Elroy N. Clark,
diplômé des Universités du Vermont et de
Georgetown, et Lewis L. Dalton, de l’Indiana
University. Les débuts sont compliqués, mais à
partir de 1900, les choses s’améliorent. Il prend
alors conscience que ses relations se limitent à ses
clients et à son environnement professionnel tel
que le Press Club ou l’Association du Barreau, mais
Harris 1896 qu’il n’a pas de véritable vie sociale. Il fréquente
aussi les lieux de culte de plusieurs confessions,
mais n’a pas de conviction religieuse définie. « Je ne me sens pas lié à une
confession particulière … Il est difficile de me classer ; mes convictions n'ont
pas la netteté essentielle requise pour un dévouement à un culte courant …
Bien sûr, on peut aujourd'hui entendre les meilleurs sermons à la radio et
j'en écoute généralement trois ou quatre chaque dimanche » écrira-t-il plus
tard.
Il entame alors une réflexion sur les moyens de combiner liens
professionnels et liens amicaux en commençant par faire se rencontrer deux
de ses premiers clients, Silvester Schiele, « coal man », marchand de
charbon, et Gustavus « Gus » Loehr « mining man » ingénieur des mines.
C’est avec eux qu’il discute alors des mois durant, avant de décider de
passer à quelque chose de plus concret. Ses deux interlocuteurs s’entendent
bien, tous deux issus de l’Amérique profonde, le premier de Clay City dans
l’Indiana, le second de Carlinville dans l’Illinois, tous deux avec des ancêtres
allemands, et ils ont tracé leur chemin tout seuls, sans l’aide de
l’establishment. Silvester, ancien volontaire de la guerre Hispano-
Américaine (1898) et voisin de Paul Harris à Morgan Park dans la banlieue
de Chicago, est un homme à l’esprit très « famille », devenant « gardien
naturel » de nombreux sœurs, frères, neveux et nièces plus jeunes.
Gustavus s’emporte facilement, mais retombe immédiatement dans une
grande gentillesse naturelle, capable de donner son dernier « cent » pour
aider un ami.
Le jeudi 23 février 1905, Paul Harris dîne avec Silvester Schiele au
restaurant italien de Carmelinda Galli au 18 East Illinois Street, endroit
renommé dans toute la ville pour ses spaghettis.
