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la formalisation d’un code d’éthique commence en 1913 à la Convention des
Rotary Clubs à Buffalo avec la création d’une commission chargée de la
préparation d’un code d’éthique à soumettre à la Convention de l’année
suivante. Ces travaux aboutiront à un premier projet présenté à la
Convention de 1914 à Houston, comportant un indigeste préambule d’un
millier de mots, avec des emprunts au philosophe américain William James
(1842-1910) et au philosophe français Émile Boutroux (1845-1921) dont
l’ouvrage en anglais Education and Ethics venait alors juste de paraître.
Après débat en Convention, une centaine de personnalités sont invitées par
lettre à délivrer des commentaires ou contributions au secrétaire général
Ches Perry qui élabore alors une nouvelle version avec un préambule
ramené à une centaine de mots, présentée et adoptée à la Convention de
San Francisco en 1915, comme « The Rotary Code of Ethics For Business
men of All Lines » avec un bref préambule et onze articles.
Durant la Grande Guerre, l’expansion se poursuit hors Europe avec en
particulier la fondation du premier Club dans un pays non anglo-saxon, celui
de La Havane à Cuba en 1916. Nous en reparlerons dans l’histoire de la
fondation du Rotary Club de Paris.
La « Convention de la victoire » de Salt Lake City en juin 1919 réunit 3038
participants. Le Rotary compte alors 45.000 membres dans 530 Clubs : 475
aux États-Unis, 24 au Canada, 23 dans les Iles Britanniques, 5 à Cuba, ainsi
que chaque fois 1 en Uruguay, à Hongkong et aux Philippines. Les thèmes
centraux de la convention sont alors l’action pour la paix en Europe et un
projet de résolution sur les rapports entre employeurs et salariés.
Le triplement des membres durant la guerre est donc resté concentré sur
le pré carré anglo-saxon, mais l’entrée en guerre des États-Unis le 6 avril
1917 va poser les bases d’un nouvel espace d’expansion en Europe. Au sein
du Corps Expéditionnaire Américain commandé par le général Pershing,
deux organisations humanitaires sont à l’œuvre, et parmi elles de nombreux
Rotariens : d’un côté la Croix-Rouge Américaine dont les membres portent
l’uniforme et sont actifs dans les hôpitaux de campagne et les réseaux
d’ambulances, de l’autre l’YMCA (Young Men’s Christian Association – Union
Chrétienne de Jeunes Gens) [rappelons le succès mondial du tube éponyme
des « Village People » en 1978] dont les membres civils gèrent des foyers
pour permissionnaires américains.
la formalisation d’un code d’éthique commence en 1913 à la Convention des
Rotary Clubs à Buffalo avec la création d’une commission chargée de la
préparation d’un code d’éthique à soumettre à la Convention de l’année
suivante. Ces travaux aboutiront à un premier projet présenté à la
Convention de 1914 à Houston, comportant un indigeste préambule d’un
millier de mots, avec des emprunts au philosophe américain William James
(1842-1910) et au philosophe français Émile Boutroux (1845-1921) dont
l’ouvrage en anglais Education and Ethics venait alors juste de paraître.
Après débat en Convention, une centaine de personnalités sont invitées par
lettre à délivrer des commentaires ou contributions au secrétaire général
Ches Perry qui élabore alors une nouvelle version avec un préambule
ramené à une centaine de mots, présentée et adoptée à la Convention de
San Francisco en 1915, comme « The Rotary Code of Ethics For Business
men of All Lines » avec un bref préambule et onze articles.
Durant la Grande Guerre, l’expansion se poursuit hors Europe avec en
particulier la fondation du premier Club dans un pays non anglo-saxon, celui
de La Havane à Cuba en 1916. Nous en reparlerons dans l’histoire de la
fondation du Rotary Club de Paris.
La « Convention de la victoire » de Salt Lake City en juin 1919 réunit 3038
participants. Le Rotary compte alors 45.000 membres dans 530 Clubs : 475
aux États-Unis, 24 au Canada, 23 dans les Iles Britanniques, 5 à Cuba, ainsi
que chaque fois 1 en Uruguay, à Hongkong et aux Philippines. Les thèmes
centraux de la convention sont alors l’action pour la paix en Europe et un
projet de résolution sur les rapports entre employeurs et salariés.
Le triplement des membres durant la guerre est donc resté concentré sur
le pré carré anglo-saxon, mais l’entrée en guerre des États-Unis le 6 avril
1917 va poser les bases d’un nouvel espace d’expansion en Europe. Au sein
du Corps Expéditionnaire Américain commandé par le général Pershing,
deux organisations humanitaires sont à l’œuvre, et parmi elles de nombreux
Rotariens : d’un côté la Croix-Rouge Américaine dont les membres portent
l’uniforme et sont actifs dans les hôpitaux de campagne et les réseaux
d’ambulances, de l’autre l’YMCA (Young Men’s Christian Association – Union
Chrétienne de Jeunes Gens) [rappelons le succès mondial du tube éponyme
des « Village People » en 1978] dont les membres civils gèrent des foyers
pour permissionnaires américains.