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appel est entendu par Ancil T. Brown (1883-1971), secrétaire du Rotary
Club d’Indianapolis, en partance pour la France.
Brown propose à Perry de former un Rotary Club à Paris et obtient un
mandat officiel à cet effet. Brown, officier de la Croix-Rouge dans le Corps
Expéditionnaire Américain, est expert-comptable dans le civil, ce qui lui vaut
d’être chargé d’une mission d’audit à Paris auprès de la branche américaine
de l’YMCA dont le réseau de foyers compte alors près de 200 unités.
En cet été 1918, un autre officier de la Croix-Rouge
Américaine se trouve à Paris. Il a 27 ans et s’appelle William
Thallon Daus, fils d’une mère française et d’un architecte
américain passé par les Beaux-Arts de Paris.
Le jeune William ignore qu’il sera en 1921 l’un des seize
membres fondateurs du futur Rotary Club de Paris.
Affecté au quartier général de l’organisation installé 4 William Thallon Daus
place de la Concorde, il y croise Frank Mulholland, past-
président international 1914-1915, alors en brève mission en France,
également pour le compte de la Croix-Rouge Américaine. Ils évoquent
ensemble la fondation d’un Rotary club à Paris, car Daus compte s’y établir
après la guerre, sa mère devenue veuve y résidant déjà. De retour à
Chicago, Mulholland informe Perry de cette rencontre.
Entre-temps, Ancil Brown s’est attelé à la tâche et le samedi 24 août 1918,
il peut envoyer à Perry un câblogramme – message transmis par câble sous-
marin à l’abri des interceptions allemandes – ainsi rédigé : « Salutations de
France. Le Rotary Club Allié en France vient d’être fondé lors d’un dîner à
Paris dans la soirée du 23. Les déjeuners hebdomadaires se tiendront le
jeudi à l’Hôtel Continental. [signé] Brown ».
Le 11 septembre Perry boucle la boucle en écrivant à Brown pour l’informer
de la présence à Paris de William Daus comme relais possible pour la
fondation d’un futur Rotary Club de Paris, car le Rotary Club des Alliés,
réservé aux membres des forces alliées américaines et du Commonwealth
britannique, n’est qu’une structure éphémère. La paix venue, il perd sa
raison d’être et ses réunions cessent après l’armistice du 11 novembre,
mais il entre dans l’histoire rotarienne comme premier Rotary club sur le
sol français.
appel est entendu par Ancil T. Brown (1883-1971), secrétaire du Rotary
Club d’Indianapolis, en partance pour la France.
Brown propose à Perry de former un Rotary Club à Paris et obtient un
mandat officiel à cet effet. Brown, officier de la Croix-Rouge dans le Corps
Expéditionnaire Américain, est expert-comptable dans le civil, ce qui lui vaut
d’être chargé d’une mission d’audit à Paris auprès de la branche américaine
de l’YMCA dont le réseau de foyers compte alors près de 200 unités.
En cet été 1918, un autre officier de la Croix-Rouge
Américaine se trouve à Paris. Il a 27 ans et s’appelle William
Thallon Daus, fils d’une mère française et d’un architecte
américain passé par les Beaux-Arts de Paris.
Le jeune William ignore qu’il sera en 1921 l’un des seize
membres fondateurs du futur Rotary Club de Paris.
Affecté au quartier général de l’organisation installé 4 William Thallon Daus
place de la Concorde, il y croise Frank Mulholland, past-
président international 1914-1915, alors en brève mission en France,
également pour le compte de la Croix-Rouge Américaine. Ils évoquent
ensemble la fondation d’un Rotary club à Paris, car Daus compte s’y établir
après la guerre, sa mère devenue veuve y résidant déjà. De retour à
Chicago, Mulholland informe Perry de cette rencontre.
Entre-temps, Ancil Brown s’est attelé à la tâche et le samedi 24 août 1918,
il peut envoyer à Perry un câblogramme – message transmis par câble sous-
marin à l’abri des interceptions allemandes – ainsi rédigé : « Salutations de
France. Le Rotary Club Allié en France vient d’être fondé lors d’un dîner à
Paris dans la soirée du 23. Les déjeuners hebdomadaires se tiendront le
jeudi à l’Hôtel Continental. [signé] Brown ».
Le 11 septembre Perry boucle la boucle en écrivant à Brown pour l’informer
de la présence à Paris de William Daus comme relais possible pour la
fondation d’un futur Rotary Club de Paris, car le Rotary Club des Alliés,
réservé aux membres des forces alliées américaines et du Commonwealth
britannique, n’est qu’une structure éphémère. La paix venue, il perd sa
raison d’être et ses réunions cessent après l’armistice du 11 novembre,
mais il entre dans l’histoire rotarienne comme premier Rotary club sur le
sol français.