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flée dans une grosse couverture polaire. Commanda une pinte
de Duvel, puis une autre. Un litre de bière à 9°, fallait réussir à les
encaisser. Rokia fuma la moitié d’un paquet en griffonnant dans
son carnet. L’alcool et la fatigue altéraient fortement son intelli-
gence. Elle adorait ce point de basculement entre vague à l’âme
et réalité. Quand la jeune femme se sentait glisser, plus rien ne la
retenait. Elle leva la main et redemanda un autre verre de nectar
belge. Sortit son casque, se colla Kamikaze d’Eminem dans les
oreilles et tétinna encore quelques filtres orangés. La soirée était
bien commencée ouais !
Béatrice, Émelyne & Marge
Elle avait essayé de joindre Bertille toute la matinée, en vain.
Personne au QG, rien de planifié dans son agenda, aucune visite,
aucun média. Après tout, la duchesse était encore libre de faire
ce qu’elle voulait. Béatrice alla donc sonner chez Marge sachant
qu’Émelyne y était hébergée.
— B onjour les filles, ça va ce matin ?
En l’espace de 10 jours, la cohabitation entre la nonagénaire et la
vingtenaire était devenue ordinaire.
Du thé, quelques biscuits et des pains au lait. En fond sonore la
voix de David Gilmour planait. Toutes avaient un emploi du temps
assez différent. Les deux jeunes femmes s’investissaient quotidien-
nement avec acharnement dans la campagne municipale de leur
nouvelle amie. Marge, elle, observait avec beaucoup de recul tout
cela, même si elle s’attachait de plus en plus à ces nanas-là !
Un téléphone sonna. Elles regardèrent leur écran. C’était celui de
la plus âgée qui chantait ! Elle décrocha.
— H a Bertille, comment vas-tu ? On parlait justement de toi, je
suis avec les filles, on est toutes chez moi.
— B onjour madame, vous êtes bien Marge ?
— B en… oui Bertille, c’est toi qui m’appelles sur mon portable…
— V ous pourriez venir me voir seule, chez moi s’il vous plait ?
Ne le dites à personne mais je ne vais pas très bien.
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de Duvel, puis une autre. Un litre de bière à 9°, fallait réussir à les
encaisser. Rokia fuma la moitié d’un paquet en griffonnant dans
son carnet. L’alcool et la fatigue altéraient fortement son intelli-
gence. Elle adorait ce point de basculement entre vague à l’âme
et réalité. Quand la jeune femme se sentait glisser, plus rien ne la
retenait. Elle leva la main et redemanda un autre verre de nectar
belge. Sortit son casque, se colla Kamikaze d’Eminem dans les
oreilles et tétinna encore quelques filtres orangés. La soirée était
bien commencée ouais !
Béatrice, Émelyne & Marge
Elle avait essayé de joindre Bertille toute la matinée, en vain.
Personne au QG, rien de planifié dans son agenda, aucune visite,
aucun média. Après tout, la duchesse était encore libre de faire
ce qu’elle voulait. Béatrice alla donc sonner chez Marge sachant
qu’Émelyne y était hébergée.
— B onjour les filles, ça va ce matin ?
En l’espace de 10 jours, la cohabitation entre la nonagénaire et la
vingtenaire était devenue ordinaire.
Du thé, quelques biscuits et des pains au lait. En fond sonore la
voix de David Gilmour planait. Toutes avaient un emploi du temps
assez différent. Les deux jeunes femmes s’investissaient quotidien-
nement avec acharnement dans la campagne municipale de leur
nouvelle amie. Marge, elle, observait avec beaucoup de recul tout
cela, même si elle s’attachait de plus en plus à ces nanas-là !
Un téléphone sonna. Elles regardèrent leur écran. C’était celui de
la plus âgée qui chantait ! Elle décrocha.
— H a Bertille, comment vas-tu ? On parlait justement de toi, je
suis avec les filles, on est toutes chez moi.
— B onjour madame, vous êtes bien Marge ?
— B en… oui Bertille, c’est toi qui m’appelles sur mon portable…
— V ous pourriez venir me voir seule, chez moi s’il vous plait ?
Ne le dites à personne mais je ne vais pas très bien.
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