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t de suite Marge se mit à rire, pour faire croire que la situation
était contrôlée, mais dans la seconde, elle commença à s’inquiéter.
Marge - 1988 - Paris
Elle avait eu de si belles histoires d’amour. Pour Cary, elle s’était
envolée, pour Hélène, Marge avait voulut se fixer. Deux ren-
contres bouleversantes qui avaient tout changé. Certes avec la jo-
lie Polonaise, notre Marocaine n’avait jamais batifolé. Mais elles
s’étaient aimées, il n’y avait pas à en douter… Jamais embras-
sées, pour ne pas se perdre, ne pas se blesser.
Puis Hélène était partie. La foudre à travers la nuit. Cela faisait
21 ans que les deux femmes correspondaient sans se croiser. Une
carte, un courrier. De son côté, Marge vouait toujours sa vie aux
jeunes filles rescapées.
Le BoulMich était une Arche de Noé. Quand elle les appelait
« Ses Filles » ce n’était pas uniquement parce qu’elle gérait leur
Livret A, changeait leurs draps et leur grillait des tartines entre
13h et 14h. Ses pommes étaient devenues toute sa vie, sa gigan-
tesque maison, un énorme nid.
Ce samedi 22 octobre était une journée comme Marge les aimait.
Douce à regarder les feuilles tomber.
Elle voulut motiver toutes les filles pour se faire un ciné. L’espace
Saint-Michel était vraiment à côté. Deux belles affiches : Tommy
Lee Jones ou Harvey Keitel, Mélanie Griffith ou Willem Dafoe.
Elles se séparèrent. Certaines assises dans la salle de « Stormy
Monday » et les autres bien calées pour s’envoyer le nouveau
Scorsese : « La dernière tentation du Christ ».
« Pop-Corn Baff en vente dans cette salle ». « Pictionary, 2500
mots à faire deviner en un coup de crayon ». « Michoko, Micho-
ko la créature de la Pie qui chante ». « Fraîcheur de vivre, Hol-
lywood Chewing-Gum. Hollywood Chewing-Guuuuuum ».
Les séances allaient bientôt commencer, il était minuit passé. Sou-
dain Antares, qui venait d’arriver sur Paris, fut soulevée de son
siège et retomba inconsciente à terre. Une explosion abasourdit
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était contrôlée, mais dans la seconde, elle commença à s’inquiéter.
Marge - 1988 - Paris
Elle avait eu de si belles histoires d’amour. Pour Cary, elle s’était
envolée, pour Hélène, Marge avait voulut se fixer. Deux ren-
contres bouleversantes qui avaient tout changé. Certes avec la jo-
lie Polonaise, notre Marocaine n’avait jamais batifolé. Mais elles
s’étaient aimées, il n’y avait pas à en douter… Jamais embras-
sées, pour ne pas se perdre, ne pas se blesser.
Puis Hélène était partie. La foudre à travers la nuit. Cela faisait
21 ans que les deux femmes correspondaient sans se croiser. Une
carte, un courrier. De son côté, Marge vouait toujours sa vie aux
jeunes filles rescapées.
Le BoulMich était une Arche de Noé. Quand elle les appelait
« Ses Filles » ce n’était pas uniquement parce qu’elle gérait leur
Livret A, changeait leurs draps et leur grillait des tartines entre
13h et 14h. Ses pommes étaient devenues toute sa vie, sa gigan-
tesque maison, un énorme nid.
Ce samedi 22 octobre était une journée comme Marge les aimait.
Douce à regarder les feuilles tomber.
Elle voulut motiver toutes les filles pour se faire un ciné. L’espace
Saint-Michel était vraiment à côté. Deux belles affiches : Tommy
Lee Jones ou Harvey Keitel, Mélanie Griffith ou Willem Dafoe.
Elles se séparèrent. Certaines assises dans la salle de « Stormy
Monday » et les autres bien calées pour s’envoyer le nouveau
Scorsese : « La dernière tentation du Christ ».
« Pop-Corn Baff en vente dans cette salle ». « Pictionary, 2500
mots à faire deviner en un coup de crayon ». « Michoko, Micho-
ko la créature de la Pie qui chante ». « Fraîcheur de vivre, Hol-
lywood Chewing-Gum. Hollywood Chewing-Guuuuuum ».
Les séances allaient bientôt commencer, il était minuit passé. Sou-
dain Antares, qui venait d’arriver sur Paris, fut soulevée de son
siège et retomba inconsciente à terre. Une explosion abasourdit
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