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vitale pour ma famille et pour moi. Nous sommes partis dans
la nuit direction l’Italie. Je sais profondément qu’au final, tu as
été ma seule béquille.
En espérant tellement que tu me comprennes.
Amicalement Béatrice.
Un clope, il lui fallait un clope. Émelyne voulait un véritable
moyen de s’asphyxier.
En allumant l’écran Samsung de la salle de permanence du QG,
il était 7h00 sur BFM-TV. Un flash spécial annonçait un ren-
dez-vous spécial, avec un invité spécial. « Rien de spécial »
grommela Émelyne qui se sentait comme une naufragée, un chien
abandonné en été.
Elle posa ses fesses sur une chaise démunie de tout confort et
vit s’afficher sur sa télé, le visage de Bertille, un micro à la main
prête à être interviewée. Est-ce que tout ça allait bientôt s’arrê-
ter ? Ça allait être une putain de journée.
Alex
La brume s’épaississait puis se faisait légère. Ses pensées yoyo-
taient. En avant, en arrière. Parfois, il s’estompait, s’effondrait
comme une glaire. Ensuite tout décollait vers des ailes lunaires.
Les mystérieux messages romantiques qu’Alex recevait le fai-
saient chavirer, tanguer, flirter avec les côtés. Chacune de ses lec-
tures pommadait sa blessure. Il répondait. Ensuite, la peur reve-
nait chatouiller ses morsures.
Tant de fois il avait balayé ses sentiments cabossés direction la
corbeille. Tant de fois il s’était résigné et soigné à l’aide d’une
bonne bouteille. Bertille avait l’air sincère mais l’air est tellement
changeant. Il était le Minotaure perdu et monstrueusement seul !
Le fil s’ennouait, la fusée défaillait, Alexandre se taisait.
Il s’était pourtant juré de fuir cet amour chaotique. De s’éloigner
à l’opposé de ces tristesses sismiques. Alex s’éreintait à devoir
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la nuit direction l’Italie. Je sais profondément qu’au final, tu as
été ma seule béquille.
En espérant tellement que tu me comprennes.
Amicalement Béatrice.
Un clope, il lui fallait un clope. Émelyne voulait un véritable
moyen de s’asphyxier.
En allumant l’écran Samsung de la salle de permanence du QG,
il était 7h00 sur BFM-TV. Un flash spécial annonçait un ren-
dez-vous spécial, avec un invité spécial. « Rien de spécial »
grommela Émelyne qui se sentait comme une naufragée, un chien
abandonné en été.
Elle posa ses fesses sur une chaise démunie de tout confort et
vit s’afficher sur sa télé, le visage de Bertille, un micro à la main
prête à être interviewée. Est-ce que tout ça allait bientôt s’arrê-
ter ? Ça allait être une putain de journée.
Alex
La brume s’épaississait puis se faisait légère. Ses pensées yoyo-
taient. En avant, en arrière. Parfois, il s’estompait, s’effondrait
comme une glaire. Ensuite tout décollait vers des ailes lunaires.
Les mystérieux messages romantiques qu’Alex recevait le fai-
saient chavirer, tanguer, flirter avec les côtés. Chacune de ses lec-
tures pommadait sa blessure. Il répondait. Ensuite, la peur reve-
nait chatouiller ses morsures.
Tant de fois il avait balayé ses sentiments cabossés direction la
corbeille. Tant de fois il s’était résigné et soigné à l’aide d’une
bonne bouteille. Bertille avait l’air sincère mais l’air est tellement
changeant. Il était le Minotaure perdu et monstrueusement seul !
Le fil s’ennouait, la fusée défaillait, Alexandre se taisait.
Il s’était pourtant juré de fuir cet amour chaotique. De s’éloigner
à l’opposé de ces tristesses sismiques. Alex s’éreintait à devoir
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