Page 219 - I008786_BATv2
P. 219
panser. Depuis la foudre tombée il n’avait plus jamais souri.
La passion était faite de douleurs et les fêtes n’étaient plus que
fadeur. Cela devait se terminer.
Bertille lui avait promis lors d’un ultime mot doux, qu’elle sonne-
rait à sa porte aujourd’hui. Du plomb chaud se durcissait dans son
estomac depuis. La nuit avait été blanche, le matin plutôt crème.
Tel posé sur sa branche, il attendait l’œdème. L’uppercut, le coup
final, comment allait-elle l’achever ? Il était prêt. Un, deux, trois
partez !
Sa déesse était devenue maire. Il le savait. Rien de tout ça ne l’in-
téressait. Sa duchesse était bien mariée. Il le savait. Ça l’anéan-
tissait. Trop de cases rédhibitoires se cochaient pour pouvoir es-
pérer.
Alors, il scrutait le dring du gong. Les minutes à venir seraient
longues.
Bertille
Accompagnée de son médecin, Bertille était debout dans son jar-
din, un micro à la main. Le journaliste de BFM avait installé son
IPhone sur un pied. Dans son casque, sa régie balança que c’était
à lui de jouer.
— B onjour Bertille De La Berthelière. Merci d’être avec nous en
direct sur BFM TV, toujours numéro un sur l’info. Donc nous
n’avions plus de signe de votre part depuis près de 10 jours et
vous voilà élue maire depuis hier. Comment vous sentez-vous ?
— B onjour, bonjour à tous. Et bien je me sens bien, mais voilà si
je vous ai contacté c’est qu’il était important pour moi de vous
parler.
— J e vous arrête tout de suite, nous ne sommes pas à une tribune
Madame De La Berthelière, c’est une interview, qui plus est,
en direct sur BFM TV, toujours numéro un sur l’info.
Sans écouter, ni même faire attention à cet adolescent sur-motivé,
Bertille continua calmement ce qu’elle avait à dire.
219
La passion était faite de douleurs et les fêtes n’étaient plus que
fadeur. Cela devait se terminer.
Bertille lui avait promis lors d’un ultime mot doux, qu’elle sonne-
rait à sa porte aujourd’hui. Du plomb chaud se durcissait dans son
estomac depuis. La nuit avait été blanche, le matin plutôt crème.
Tel posé sur sa branche, il attendait l’œdème. L’uppercut, le coup
final, comment allait-elle l’achever ? Il était prêt. Un, deux, trois
partez !
Sa déesse était devenue maire. Il le savait. Rien de tout ça ne l’in-
téressait. Sa duchesse était bien mariée. Il le savait. Ça l’anéan-
tissait. Trop de cases rédhibitoires se cochaient pour pouvoir es-
pérer.
Alors, il scrutait le dring du gong. Les minutes à venir seraient
longues.
Bertille
Accompagnée de son médecin, Bertille était debout dans son jar-
din, un micro à la main. Le journaliste de BFM avait installé son
IPhone sur un pied. Dans son casque, sa régie balança que c’était
à lui de jouer.
— B onjour Bertille De La Berthelière. Merci d’être avec nous en
direct sur BFM TV, toujours numéro un sur l’info. Donc nous
n’avions plus de signe de votre part depuis près de 10 jours et
vous voilà élue maire depuis hier. Comment vous sentez-vous ?
— B onjour, bonjour à tous. Et bien je me sens bien, mais voilà si
je vous ai contacté c’est qu’il était important pour moi de vous
parler.
— J e vous arrête tout de suite, nous ne sommes pas à une tribune
Madame De La Berthelière, c’est une interview, qui plus est,
en direct sur BFM TV, toujours numéro un sur l’info.
Sans écouter, ni même faire attention à cet adolescent sur-motivé,
Bertille continua calmement ce qu’elle avait à dire.
219