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tain de ses propres sentiments à son égard. « Et si je n’étais pas
la sombre merde que je pensais être ? » Voilà la phrase qui tour-
noyait dans sa tête lorsqu’il s’alluma un cigare spécial « Réserve
de sa Majesté ».
Son éducation religieuse lui avait appris que la fierté était asso-
ciée à l’orgueil et que ça le détournerait du tout-puissant. Car
être catholique c’est s’oublier pour se consacrer à une cause plus
noble que soi : les autres. Mais c’est aussi une machine à détruire
les plus faibles car tout le monde n’a pas la force des grandes écri-
tures. La majeure partie des pratiquants pense vivre dans le pé-
ché, ce qui les écrase dans leur être et en fait des humains frêles.
Tout l’inverse du but escompté. Jean-Laurent se demanda toute
la nuit qui il était vraiment. Sa réaction n’était pas raccord avec
l’image qu’il avait de lui-même. Il s’était trompé depuis toujours
à son sujet. Monsieur De La Berthelière était un être bon, tourné
vers les autres et pas seulement pour leur tailler une pipe !
Alex
Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip.
Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Le temps n’avait plus de sens.
Béatrice & Tony
« Si vous êtes en arrêt de travail en raison d’un acte de terrorisme,
les indemnités journalières vous seront versées dès le premier
jour (pas de jour de carence) ». C’était le ministère du travail qui
l’avait écrit sur sa page internet « déclaration pour les victimes ».
Béatrice et Tony filèrent chez leur généraliste pour se faire por-
ter pâles. 15 jours dans un premier temps. Renouvelable indéfi-
niment.
Eux, qui étaient si serviables et dévoués à leurs fonctions profes-
sionnelles, s’écoutèrent et s’arrêtèrent. 8h30, Timotée et Léopold
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la sombre merde que je pensais être ? » Voilà la phrase qui tour-
noyait dans sa tête lorsqu’il s’alluma un cigare spécial « Réserve
de sa Majesté ».
Son éducation religieuse lui avait appris que la fierté était asso-
ciée à l’orgueil et que ça le détournerait du tout-puissant. Car
être catholique c’est s’oublier pour se consacrer à une cause plus
noble que soi : les autres. Mais c’est aussi une machine à détruire
les plus faibles car tout le monde n’a pas la force des grandes écri-
tures. La majeure partie des pratiquants pense vivre dans le pé-
ché, ce qui les écrase dans leur être et en fait des humains frêles.
Tout l’inverse du but escompté. Jean-Laurent se demanda toute
la nuit qui il était vraiment. Sa réaction n’était pas raccord avec
l’image qu’il avait de lui-même. Il s’était trompé depuis toujours
à son sujet. Monsieur De La Berthelière était un être bon, tourné
vers les autres et pas seulement pour leur tailler une pipe !
Alex
Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip.
Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Le temps n’avait plus de sens.
Béatrice & Tony
« Si vous êtes en arrêt de travail en raison d’un acte de terrorisme,
les indemnités journalières vous seront versées dès le premier
jour (pas de jour de carence) ». C’était le ministère du travail qui
l’avait écrit sur sa page internet « déclaration pour les victimes ».
Béatrice et Tony filèrent chez leur généraliste pour se faire por-
ter pâles. 15 jours dans un premier temps. Renouvelable indéfi-
niment.
Eux, qui étaient si serviables et dévoués à leurs fonctions profes-
sionnelles, s’écoutèrent et s’arrêtèrent. 8h30, Timotée et Léopold
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