Page 22 - Cloches
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ès l’armistice de 1918, après l’enlèvement des cloches par les
Allemands dans les zones occupées et la destruction des clochers dans les
zones de combats, un nouveau dynamisme est né pour refondre les
cloches (cela s’est reproduit après 1945).
Une cloche coûte cher, des souscriptions sont lancées. La paroisse ou
Fabrique fait appel aux donateurs. La nouvelle cloche est baptisée,
installée en grande compagnie et chaque année, elle se tait pendant trois
jours, les trois grands jours saints précédant Pâques. Elle est alors
remplacée par la crécelle et autres instruments des ténèbres… les
succédanés en bois. Cloche de bois et contre-cloche…

LA TOUR

Au début du Moyen Age, la cloche cultuelle était suspendue dans un
édicule séparé de la maison-église ; la cloche d’alerte a été installée dans
une tour de guet fortifiée (pensons aux trois pouvoirs : le pouvoir
seigneurial avec les tours du château, le pouvoir civil avec le beffroi et le
pouvoir religieux avec le clocher) ; selon l’usage (civil ou religieux)
l’emplacement n’était pas le même. Le clocher ou clocheton à la croisée
du transept abritait souvent la cloche
dite de l’Elévation alors que les grosses
cloches étaient situées dans la ou les
tours au niveau du porche ou
latéralement. Selon l’époque et la
région, il peut y avoir différentes
configurations.

Tour lanterne
de l’église de l’abbaye

de Fécamp

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