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uis se dirige vers les rues de Buffon et de Lecat sur une longueur d’environ deux
kilomètres. Pour les tranchées construites sous les jardins publics, dans le square
Saint-Julien à la jonction de la rue Étienne-Delarue et la rue Saint-Julien. Dans
les jardins de l’hôtel de ville, place Carnot face à la gare d’Orléans, au jardin des
plantes, au square Verdrel. Place de la Rougemare, place de l’église Saint-Gervais
et le long de la rue Chasselièvre, rue Eau-de-Robec, place du 39ème régiment
d’Infanterie, place Bonne Nouvelle (qui n’existe plus) sur la rive gauche.

Le poste de secours de l’Hôtel-Dieu se situe dans un sous-sol du bâtiment.
Le compartimentage est établi à l’aide de toiles fixées sur des piquets.

Le poste de secours est composé d’un médecin, d’un chimiste, de deux infirmiers,
de quatre infirmières, de deux désinfecteurs et de trois équipes mobiles. Ces
équipes sont composées d’un infirmier, d’une infirmière et de deux brancardiers.

Pour le matériel trente-cinq masques à gaz sont mis à la disposition du médecin
par le service de santé militaire. Dix bancs et trente-deux chaises ont été prêtés par
le service d’entretien des bâtiments de la ville, ainsi que deux voitures d’ambulance
et une camionnette du service de la voirie pour le transport des blessés.

Pour le matériel prêté :
3 appareils « Vermorel » utilisés pour la pulvérisation d’hypochlorite et de carbonate
de soude après une attaque chimique pour décontaminer le terrain.
2 brouettes porte-brancards.
19 brancards.
1 table d’opération.
7 collections d’effets spéciaux (équipements).

Les abris situés à proximité d’immeubles se verront doter de l’énergie électrique
disponible dans ces habitations, au moyen d’un transformateur abaisseur de
tension de 120 à 12 volts. La distribution électrique sera transmise au moyen de
fils électriques en fil d’aluminium rigide. A cette époque l’alimentation électrique
des habitations était en 120 volts et la distribution effectuée au moyen de fils en
aluminium gainés de coton et non en cuivre. L’éclairage se faisait au moyen de
batteries ce qui permettait une alimentation permanente, même par rupture de
câble due par exemple à un bombardement.

Le 5 septembre 1939, une giboulée de fer constituée de soixante-cinq bombes
s’abat sur le centre-ville, 103 Rouennais seront tués. La Défense passive va
compter ses premières victimes, un employé du service des eaux, monsieur
Mulot écrasé par un mur en allant porter secours. Monsieur Samson chef d’îlot,
périt à son poste devant l’école Michelet, après avoir fait descendre les enfants
à l’abri. Suite à ce tonnerre de feu, M. Poissant, maire, télégraphiera au maréchal
Pétain sa fierté envers ses administrés ainsi que leur sang-froid.

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