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contrôle des masques effectué par le service des gaz se fera rue de Cauville
pour la rive gauche.

En 1940 près de 40.000 masques ont été distribués, dont 5465 seulement ont
été contrôlés. Sur les 5465 masques déposés pour vérification, 834 n’ont pas
été réclamés. Il faut donc en conclure que la population s’est désintéressée de
l’opération de contrôle et n’a pas répondu à l’invitation qui lui était faite.

Les masques doivent être stockés dans un endroit frais et sec, à l’abri du soleil, de
la chaleur et de l’humidité. En principe un masque a besoin d’une visite annuelle
afin de vérifier son état.

Des dispositifs de correction étaient proposés aux personnes afin de corriger
l’amétropie11 des porteurs de masques.

Les abris

Par lettre en date du 15 février 1939, monsieur le vice-président de la commission
administrative des Hospices Civils de Rouen fait connaître le devis pour les
travaux. Ceux-ci consistent à effectuer l’étaiement des caves qui seront utilisées
comme abris à l’Hospice général et à l’Hôtel-Dieu.

- L’Hospice général : 120.000 francs (surface 1032 m2).
- L’Hôtel-Dieu : 117.000 francs (surface 1084 m2).

Les hospices sont des « établissements désignés », ils sont dans l’obligation
d’effectuer à leur frais les travaux immobiliers de Défense passive. Ils doivent
constituer et entretenir un stock d’appareils de protection pour leur personnel. Ils
doivent supporter la totalité des dépenses d’installation et d’entretien.

La participation de l’État peut être accordée à titre définitif sans excéder les 2/3
du montant des dépenses.

A l’Hospice général la contenance des abris en sous-sol est de 890 personnes
assises.

Les abris publics recensés sont la tour Jeanne-d’Arc près de la gare Rouen rive-
droite et l’accès à la source Gaalor proche de ces deux monuments, au jardin
des plantes (réservoir de Trianon). Les édifices religieux dans les sous-sols de la
cathédrale de Rouen, les deux caves de l’Institution Sainte-Marie 23, rue de la chaîne,
les deux caves de l’archevêché (pavillon Saint-Romain et pavillon Notre-Dame).

Dans les caves de l’hôtel d’Hocqueville (dit de Bellegarde ou du Baillage) situé
1, rue Faucon (aujourd’hui musée de la céramique).

Dans l’ancien aqueduc Saint-Filleul, dont l’accès se situe boulevard des Belges.
L’aqueduc relie la rue de Crosne, entre les rues de Fontenelle et de Florence,

11. A métropie : troubles de la vision. Absence de netteté des images dont les plus
fréquentes sont : l’hypermétropie, la myopie, l’astigmatisme, la presbytie.

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