Page 141 - Brochure
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Les maires durant la période de la Seconde Guerre mondiale ont été :
Du 17 mai 1929 au 29 mai 1941 : Maurice Gautier.
Du 29 mai 1941 au 1er décembre 1944 : Albert Ruquier.
Du 1er décembre 1944 au 31 janvier 1970 : Marcel Billard.
Le 31 janvier 1970 : Adrien Corvaisier devient maire d’Oissel.
La séance du 19 février 1939 présidée par Maurice Gautier, maire de la commune
fait état de l’existence de la Défense passive en temps de paix. Comme il le dit, il
est partisan de la paix et ne désire pas entrer dans cette organisation. En tant que
maire et responsable de sa commune, il se trouve dans l’obligation de prendre
quelques dispositions. À ce jour aucune tranchée et abris n’ont été construits.
Pour leur réalisation, la commune ne peut faire face à cette importante dépense,
l’État de son côté n’a pas confirmé son aide quant à sa participation.
Plusieurs courriers qui émanent du préfet annoncent une aide en matériel de
toute sorte (poste de vigie, motopompes, tuyaux, pelles, pioches). Deux postes
de secours seront également fournis comprenant : 2 appareils respiratoires,
des bouteilles de carbogène19, 1 bouteille d’oxygène, 10 brancards, 2 remorques
anti-gaz, 2 tables d’opération, qui vont être fournis à la ville par l’État.
Le 20 septembre 1939, monsieur Maurice Gautier le maire, fait état des frais
occasionnés par le remplacement des personnels mobilisés. Il fait aussi état des
frais suscités par le remplacement des personnels auxiliaires. Ces remplacements
de personnel s’avèrent indispensables pour assurer une permanence continue.
Il y a également les dépenses qui résultent du fonctionnement du matériel de
secours (incendie, ambulance).
L’ouverture du budget de 1939 est constituée :
- En recettes, d’un crédit de 75.000 francs sous le titre « subvention de l’État »
pour travaux de tranchées et acquisition de matériel pour la Défense passive.
- E n dépenses : l’ouverture d’un crédit de 115.000 francs sous le titre « Défense
passive » pour travaux et acquisition de matériels.
Une inspection des caves par monsieur Crosnier, inspecteur départemental
adjoint de la Défense passive et du président de la commission des spécialistes,
a été réalisée. Elle a permis de constater que la population pourrait trouver un
abri dans ces caves. Des abris sont actuellement en construction sur la place de
la mairie et dans la propriété du général Duchêne, près de l’école de garçons
« Mongis ». Le 31 août 1943, les tranchées sont construites et opérationnelles
pour abriter les enfants de l’école en cas de bombardements aériens.
19. C arbogène : gaz composé de 95 % d’oxygène et de 5 % d’oxyde de carbone. Il était utilisé en cas
d’asphyxie ou d’intoxication par un gaz toxique. L’incorporation d’oxyde de carbone entraîne
la stimulation des centres respiratoires situés dans le bulbe rachidien et améliore la respiration.
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Les maires durant la période de la Seconde Guerre mondiale ont été :
Du 17 mai 1929 au 29 mai 1941 : Maurice Gautier.
Du 29 mai 1941 au 1er décembre 1944 : Albert Ruquier.
Du 1er décembre 1944 au 31 janvier 1970 : Marcel Billard.
Le 31 janvier 1970 : Adrien Corvaisier devient maire d’Oissel.
La séance du 19 février 1939 présidée par Maurice Gautier, maire de la commune
fait état de l’existence de la Défense passive en temps de paix. Comme il le dit, il
est partisan de la paix et ne désire pas entrer dans cette organisation. En tant que
maire et responsable de sa commune, il se trouve dans l’obligation de prendre
quelques dispositions. À ce jour aucune tranchée et abris n’ont été construits.
Pour leur réalisation, la commune ne peut faire face à cette importante dépense,
l’État de son côté n’a pas confirmé son aide quant à sa participation.
Plusieurs courriers qui émanent du préfet annoncent une aide en matériel de
toute sorte (poste de vigie, motopompes, tuyaux, pelles, pioches). Deux postes
de secours seront également fournis comprenant : 2 appareils respiratoires,
des bouteilles de carbogène19, 1 bouteille d’oxygène, 10 brancards, 2 remorques
anti-gaz, 2 tables d’opération, qui vont être fournis à la ville par l’État.
Le 20 septembre 1939, monsieur Maurice Gautier le maire, fait état des frais
occasionnés par le remplacement des personnels mobilisés. Il fait aussi état des
frais suscités par le remplacement des personnels auxiliaires. Ces remplacements
de personnel s’avèrent indispensables pour assurer une permanence continue.
Il y a également les dépenses qui résultent du fonctionnement du matériel de
secours (incendie, ambulance).
L’ouverture du budget de 1939 est constituée :
- En recettes, d’un crédit de 75.000 francs sous le titre « subvention de l’État »
pour travaux de tranchées et acquisition de matériel pour la Défense passive.
- E n dépenses : l’ouverture d’un crédit de 115.000 francs sous le titre « Défense
passive » pour travaux et acquisition de matériels.
Une inspection des caves par monsieur Crosnier, inspecteur départemental
adjoint de la Défense passive et du président de la commission des spécialistes,
a été réalisée. Elle a permis de constater que la population pourrait trouver un
abri dans ces caves. Des abris sont actuellement en construction sur la place de
la mairie et dans la propriété du général Duchêne, près de l’école de garçons
« Mongis ». Le 31 août 1943, les tranchées sont construites et opérationnelles
pour abriter les enfants de l’école en cas de bombardements aériens.
19. C arbogène : gaz composé de 95 % d’oxygène et de 5 % d’oxyde de carbone. Il était utilisé en cas
d’asphyxie ou d’intoxication par un gaz toxique. L’incorporation d’oxyde de carbone entraîne
la stimulation des centres respiratoires situés dans le bulbe rachidien et améliore la respiration.
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