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royable entre des personnages si effacés et en
même temps si présents, et d’autres, au contraire,
incroyablement incarnés par une Romy ou par un
Montand ? Comment travaillez-vous tout cela
pour que ce soit à ce point merveilleux d’équilibre,
d’harmonie, d’humanité dans tous vos films ? Quel
que soit le nombre de personnages importants,
vous arrivez toujours à ciseler cela d’une manière
tellement forte ! Comment arrivez-vous à cette
harmonie ?
D’abord, je vous remercie beaucoup. Je vous répon-
drai qu’on ne sait pas toujours ce que l’on fait quand
on le fait ! Ce n’est souvent qu’après, en en discu-
tant entre amis, qu’on trouve des raisons. Cela me
fait penser à la Sorbonne, quand on décortiquait
des poèmes de Verlaine ou de Baudelaire, on disait :
« L’auteur a voulu dire ceci, cela. » Or ce n’est pas cela
du tout. Souvent, les choses viennent en travaillant,
en cherchant sur la table, sur l’établi, sur le métier où
cent fois, mille fois, je remets mon ouvrage. Peut-
être qu’une des réponses possibles à votre question,
c’est que je travaille énormément mes histoires avant
d’écrire, que ce soit pour le théâtre, pour le cinéma ou
pour les chansons. C’est ce que j’appelle le « travail
debout » dont je parlais tout à l’heure, quand, avec
Claude qui arpentait la pièce, on écrivait sur les
murs. En ce moment, par exemple, je suis en train de
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même temps si présents, et d’autres, au contraire,
incroyablement incarnés par une Romy ou par un
Montand ? Comment travaillez-vous tout cela
pour que ce soit à ce point merveilleux d’équilibre,
d’harmonie, d’humanité dans tous vos films ? Quel
que soit le nombre de personnages importants,
vous arrivez toujours à ciseler cela d’une manière
tellement forte ! Comment arrivez-vous à cette
harmonie ?
D’abord, je vous remercie beaucoup. Je vous répon-
drai qu’on ne sait pas toujours ce que l’on fait quand
on le fait ! Ce n’est souvent qu’après, en en discu-
tant entre amis, qu’on trouve des raisons. Cela me
fait penser à la Sorbonne, quand on décortiquait
des poèmes de Verlaine ou de Baudelaire, on disait :
« L’auteur a voulu dire ceci, cela. » Or ce n’est pas cela
du tout. Souvent, les choses viennent en travaillant,
en cherchant sur la table, sur l’établi, sur le métier où
cent fois, mille fois, je remets mon ouvrage. Peut-
être qu’une des réponses possibles à votre question,
c’est que je travaille énormément mes histoires avant
d’écrire, que ce soit pour le théâtre, pour le cinéma ou
pour les chansons. C’est ce que j’appelle le « travail
debout » dont je parlais tout à l’heure, quand, avec
Claude qui arpentait la pièce, on écrivait sur les
murs. En ce moment, par exemple, je suis en train de
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