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est cependant évident que ce film influencera beaucoup le réalisateur dans son
style de mise en scène, mais encore une fois on est bien loin ici d'un simple
« remake » : c'est un hommage remanié par le regard de celui-ci.
Aussi dans les Uns et les autres, le réalisateur propose sa vision des
camps de concentration. Son regard est à mi-chemin entre le film Kapo et la série
de télévision Holocauste. Le réalisateur Claude Lelouch exprime sa vision de
l’holocauste en affirmant : « j'avais envie d'être impressionniste (...) Tout voir et ne
rien voir. »27 Il poursuit sa vision en disant : « Je pensais aux enfants qui ne
connaissaient pas les camps. Il fallait leur montrer sans faux-semblants tout en y
allant sur la pointe des pieds. »
Ainsi en visionnant le film nous percevons que Claude Lelouch, veut
montrer aux spectateurs, ce qu'étaient les camps de concentration sans pour autant
tomber dans l'atrocité. En effet les quelques plans où nous voyons les camps sont
brefs, mais suffisamment fort pour toucher celui-ci. Sa vision rappelle Kapo de Gilles
Pontecorvo par certains aspects ; car les plans d’arrestations, ainsi que le plan
avec le travelling sur les fils barbelés et l'ouverture des grilles des camps ; avec la
mobilité de la caméra, sont des plans similaires. Toutefois à la différence de Gilles
Pontecorvo, Lelouch ne tombe pas dans le sentimentalisme : celui-ci reprend l'idée
du travelling et de la mobilité de la caméra, mais contourne la polémique suscitée
par le travelling de Kapo décrié par le critique Serge Daney. En effet le réalisateur
ne nous montre ne pas de personnages morts électrocutés contre les fils électrisés
du camp. Seule la séquence des prisonniers à l’arrivée des camps, peuvent nous
permettent d'établir un parallèle avec Kapo.
De haut en bas : les Uns et les autres, Kapo
27 Voir rubrique concernant les uns et les autres dans l'ouvrage Claude Lelouch mode d'emploi page
194 - 195
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 69
style de mise en scène, mais encore une fois on est bien loin ici d'un simple
« remake » : c'est un hommage remanié par le regard de celui-ci.
Aussi dans les Uns et les autres, le réalisateur propose sa vision des
camps de concentration. Son regard est à mi-chemin entre le film Kapo et la série
de télévision Holocauste. Le réalisateur Claude Lelouch exprime sa vision de
l’holocauste en affirmant : « j'avais envie d'être impressionniste (...) Tout voir et ne
rien voir. »27 Il poursuit sa vision en disant : « Je pensais aux enfants qui ne
connaissaient pas les camps. Il fallait leur montrer sans faux-semblants tout en y
allant sur la pointe des pieds. »
Ainsi en visionnant le film nous percevons que Claude Lelouch, veut
montrer aux spectateurs, ce qu'étaient les camps de concentration sans pour autant
tomber dans l'atrocité. En effet les quelques plans où nous voyons les camps sont
brefs, mais suffisamment fort pour toucher celui-ci. Sa vision rappelle Kapo de Gilles
Pontecorvo par certains aspects ; car les plans d’arrestations, ainsi que le plan
avec le travelling sur les fils barbelés et l'ouverture des grilles des camps ; avec la
mobilité de la caméra, sont des plans similaires. Toutefois à la différence de Gilles
Pontecorvo, Lelouch ne tombe pas dans le sentimentalisme : celui-ci reprend l'idée
du travelling et de la mobilité de la caméra, mais contourne la polémique suscitée
par le travelling de Kapo décrié par le critique Serge Daney. En effet le réalisateur
ne nous montre ne pas de personnages morts électrocutés contre les fils électrisés
du camp. Seule la séquence des prisonniers à l’arrivée des camps, peuvent nous
permettent d'établir un parallèle avec Kapo.
De haut en bas : les Uns et les autres, Kapo
27 Voir rubrique concernant les uns et les autres dans l'ouvrage Claude Lelouch mode d'emploi page
194 - 195
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 69