Page 113 - I007744_BAT
P. 113
Tiens donc, tu as choisi cette voie pour te prescrire toi-

même des lunettes! Ironisa-t-il.
— Très amusant ! Répliqua Nicolas. Sache que nous

sommes habitués à ne pas être catalogués comme de

vrais médecins mais vous êtes quand même contents de
nous trouver quand vous avez bobo à l’œil ou quand vous
voyez flou…
— Je ne voulais pas me moquer mais j’ai souvenir que tu

voulais sauver des vies, pas des yeux.
— C’est vrai mais je ne regrette pas mon choix tu sais.

L’ophtalmologie est un domaine dynamique qui

bénéficie de belles avancées depuis des années. Je
m’éclate sincèrement.
— Tant mieux.
— Et toi ? Agriculteur comme ton père ?
— Oui et fier de l’être.
— Tu peux. J’ai toujours admiré les valeurs de ton paternel.
C’était un roc droit dans ses bottes.
— C’est vrai et moi, j’appréciais la gentillesse du « dottore
italiano ». Je te rappelle que c’est lui qui m’a fait tous

mes vaccins et que sa signature figure encore dans mon

carnet de santé.
— On aimait réciproquement nos parents au point qu’on

aurait pu échanger nos vies, tu ne crois pas ?

Les deux éclatèrent de rire. Puis Alex continua :
— J’ai arrêté l’élevage bovin. Ça devenait compliqué et pas

assez rentable. Avec Karine, que tu as rencontrée tout à
l’heure, on a créé un centre équestre. Elle était
passionnée par les chevaux et j’avais du terrain. On a fini

par transformer la propriété en gîtes pour attirer les gens

qui voulaient monter à cheval et faire des randos dans la

région.
— Super idée !
— Ouais, ça marche bien.

111
   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118