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Seulement, il n’avait pas pu le faire parce qu’il y avait
Clémence. Impossible d’abandonner sa fille qu’il aimait par-

dessus tout. Alors, il avait lutté contre ses remords en se donnant

corps et âme à son travail. Au fur et à mesure du temps, Nathalie

avait trouvé sa place entre sa fille et son mari, leur intimité
s’améliorant doucement.

Devait-il tout remettre en question parce qu’il continuait de
mal dormir la nuit ? Non bien entendu ! Alors il s’était accroché.

Après tout, c’était lui qui avait séduit Nathalie. Il devait

assumer et porter sa croix. Mais parallèlement à ça, Alex lui

manquait. Plus les années passaient et plus la plaie dans son
cœur s’élargissait. C’était paradoxal mais plus Nathalie se

rapprochait de lui et plus il culpabilisait.
Tout ça avait fini par le gangréner de l’intérieur. Il avait

besoin d’expier ses fautes auprès du principal intéressé. Il était

grand temps pour lui de faire table rase de son passé.
— Tu es bien en train de me dire que tu vis avec Nathalie

depuis vingt-cinq ans ? Gronda Alexandre.
— Oui et je te demande pardon.
— C’est un peu facile tu ne crois pas ? Tu viens ici comme

si de rien n’était pour que je te pardonne de m’avoir

piqué le grand amour de ma vie. Tu es gonflé Giordano !
Ce n’est pas du courage que tu as retrouvé, c’est de
l’inconscience. Tu croyais qu’en m’avouant ça, je
t’excuserais sous prétexte que de l’eau est passée sous

les ponts ?

Nicolas était dans ses petits souliers. Alex avait toutes les
raisons du monde d’être énervé. Il avait imaginé cette scène des
centaines de fois et la plupart du temps, il se retrouvait l’œil au

bord noir. Était-ce prémonitoire ?

Malartigues continua son réquisitoire :
— Je me souviens très bien de t’avoir expliqué à l’époque

que Nat me fuyait parce ce qu’elle avait dû rencontrer

des petits bourgeois qui lui mettaient des idées en tête.

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