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— Je suis content pour vous.
À présent, chacun avait les yeux plongés dans le regard de
l’autre. Ils se réapprivoisaient peu à peu. L’affection était encore
là malgré une certaine réserve qui les empêchait de se libérer.
— Pourquoi es-tu venu ? Lâcha enfin Malartigues.
La question que Nicolas redoutait venait enfin de résonner.
Il ne pouvait pas faire marche arrière mais ne savait pas par quoi
commencer. Comme Alexandre le regardait de manière
insistante, il se racla la gorge et se lança :
— Tu ne vas peut-être pas me croire mais je pense à toi tous
les jours.
Ça ressemblait presque à une déclaration d’amour…
— Tu n’exagères pas un peu ?
— Je te jure que non. Aussi drôle que ça puisse paraitre,
c’est la vérité. Bien que j’aie un métier prenant et que je
sois débordé, il n’y a pas une journée où je ne pense pas
à toi. Ça peut être au cabinet ou chez moi mais il y a
toujours un moment où Carigoules me revient et avec lui
forcément mon copain.
Il avait l’air sincère. Ça s’entendait dans sa voix. Il continua :
— Je n’ai pas d’ami à Paris. Le seul et unique que j’ai eu
dans ma vie, c’est toi Alex.
— C’est bien dommage. Moi, je peux compter sur des
proches ici.
— Tant mieux pour toi, tu as de la chance. Paris est une
prison pour les sentiments. Les gens ne partagent rien.
Ils ne font que vivre les uns à côté des autres sans porter
d’intérêt à ceux qui les entourent. Les dernières émotions
dont je me souviens, c’est ici à Carigoules.
— C’est triste mais c’est toi qui as fait le choix de partir si
je me souviens bien.
— C’est vrai. D’un point de vue professionnel, je ne le
regrette pas mais j’ai laissé derrière moi beaucoup trop
de bagages.
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À présent, chacun avait les yeux plongés dans le regard de
l’autre. Ils se réapprivoisaient peu à peu. L’affection était encore
là malgré une certaine réserve qui les empêchait de se libérer.
— Pourquoi es-tu venu ? Lâcha enfin Malartigues.
La question que Nicolas redoutait venait enfin de résonner.
Il ne pouvait pas faire marche arrière mais ne savait pas par quoi
commencer. Comme Alexandre le regardait de manière
insistante, il se racla la gorge et se lança :
— Tu ne vas peut-être pas me croire mais je pense à toi tous
les jours.
Ça ressemblait presque à une déclaration d’amour…
— Tu n’exagères pas un peu ?
— Je te jure que non. Aussi drôle que ça puisse paraitre,
c’est la vérité. Bien que j’aie un métier prenant et que je
sois débordé, il n’y a pas une journée où je ne pense pas
à toi. Ça peut être au cabinet ou chez moi mais il y a
toujours un moment où Carigoules me revient et avec lui
forcément mon copain.
Il avait l’air sincère. Ça s’entendait dans sa voix. Il continua :
— Je n’ai pas d’ami à Paris. Le seul et unique que j’ai eu
dans ma vie, c’est toi Alex.
— C’est bien dommage. Moi, je peux compter sur des
proches ici.
— Tant mieux pour toi, tu as de la chance. Paris est une
prison pour les sentiments. Les gens ne partagent rien.
Ils ne font que vivre les uns à côté des autres sans porter
d’intérêt à ceux qui les entourent. Les dernières émotions
dont je me souviens, c’est ici à Carigoules.
— C’est triste mais c’est toi qui as fait le choix de partir si
je me souviens bien.
— C’est vrai. D’un point de vue professionnel, je ne le
regrette pas mais j’ai laissé derrière moi beaucoup trop
de bagages.
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