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andé de l’aide pour la récupérer. Mais qu’est-ce qu’il avait
été con ! Nico s’était bien foutu de sa gueule.
Il respira longuement afin de reprendre ses esprits.
— Je suis désolé Alex. Ça fait des années que j’ai envie de
te le dire mais je n’ai pas eu les couilles de le faire.
— Et tu t’es rendu compte ce matin qu’elles étaient
revenues dans ton slip ? Tu vas m’annoncer que c’est un
miracle peut-être ?
Ses remarques fusaient comme le coup de poing qu’il avait
failli lui envoyer. Il était envahi de colère. Même la couleur de
ses yeux avait changé. Le bleu azur avait viré pétrole. Mais
Nicolas l’avait prévu et se doutait qu’il allait mal le prendre.
Comment aurait-il pu en être autrement ?
Pendant des années, il avait voulu l’appeler pour lui dire la
vérité. Lui dire qu’il n’était qu’un trou du cul, qu’un salopard
qui lui avait volé sa femme. Mais à la place, il s’était terré à Paris
pour cacher son méfait. S’il n’avait jamais remis les pieds à
Carigoules, son village adoré, c’était pour éviter Alexandre et
son courroux. C’était un lâche, voilà tout.
Mais toute sa vie avait été un enfer à cause de ça. Alexandre
avait toujours été présent, son image refaisant surface à tout bout
de champ. Sa liaison avec Nathalie avait eu du mal à prendre
racine ; cette dernière ne pouvait pas s’engager tant qu’elle
aimait Alex et tout cela avait duré longtemps. Très longtemps.
S’était-elle engagée au final ? Pas facile de répondre à ça.
Le mal-être de Nicolas provenait de tout ce qu’il avait fait à
Alexandre et qu’il n’assumait pas. Mais le bouchon invisible qui
retenait sa trahison au fond de son esprit venait de sauter…
De l’extérieur, sa vie semblait pourtant belle. Une jolie
profession, une grande maison, une famille soudée mais son
couple était bâti sur un mensonge qui ne pouvait pas être de
bonnes fondations. Il avait songé au bout d’un an de relation à
rompre son mariage pour soulager sa conscience.
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été con ! Nico s’était bien foutu de sa gueule.
Il respira longuement afin de reprendre ses esprits.
— Je suis désolé Alex. Ça fait des années que j’ai envie de
te le dire mais je n’ai pas eu les couilles de le faire.
— Et tu t’es rendu compte ce matin qu’elles étaient
revenues dans ton slip ? Tu vas m’annoncer que c’est un
miracle peut-être ?
Ses remarques fusaient comme le coup de poing qu’il avait
failli lui envoyer. Il était envahi de colère. Même la couleur de
ses yeux avait changé. Le bleu azur avait viré pétrole. Mais
Nicolas l’avait prévu et se doutait qu’il allait mal le prendre.
Comment aurait-il pu en être autrement ?
Pendant des années, il avait voulu l’appeler pour lui dire la
vérité. Lui dire qu’il n’était qu’un trou du cul, qu’un salopard
qui lui avait volé sa femme. Mais à la place, il s’était terré à Paris
pour cacher son méfait. S’il n’avait jamais remis les pieds à
Carigoules, son village adoré, c’était pour éviter Alexandre et
son courroux. C’était un lâche, voilà tout.
Mais toute sa vie avait été un enfer à cause de ça. Alexandre
avait toujours été présent, son image refaisant surface à tout bout
de champ. Sa liaison avec Nathalie avait eu du mal à prendre
racine ; cette dernière ne pouvait pas s’engager tant qu’elle
aimait Alex et tout cela avait duré longtemps. Très longtemps.
S’était-elle engagée au final ? Pas facile de répondre à ça.
Le mal-être de Nicolas provenait de tout ce qu’il avait fait à
Alexandre et qu’il n’assumait pas. Mais le bouchon invisible qui
retenait sa trahison au fond de son esprit venait de sauter…
De l’extérieur, sa vie semblait pourtant belle. Une jolie
profession, une grande maison, une famille soudée mais son
couple était bâti sur un mensonge qui ne pouvait pas être de
bonnes fondations. Il avait songé au bout d’un an de relation à
rompre son mariage pour soulager sa conscience.
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