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— Mais papa c’est bientôt les vacances. L’école est

quasiment finie, tu peux me laisser veiller encore un peu.
— Non, va rentrer les chevaux dans les box si tu veux et

ensuite tu files au lit.
— Ok. Répondit l’adolescent en se levant du sofa. Je suis

content de vous avoir rencontré Docteur.
— Je préfèrerais que tu m’appelles par mon prénom tu sais !

Et tu peux me tutoyer.
— Ça marche. Bonne nuit et à bientôt j’espère. Ne remets

pas autant de temps pour revenir nous voir ! J’aime bien
t’entendre raconter la jeunesse de mon père parce que lui
n’en parle jamais.
Si Alex ne s’étalait jamais sur le sujet, c’était parce cette
période lui rappelait son pote Nico dont il n’avait plus de
nouvelles. Il en souffrait beaucoup lui-aussi sauf qu’un
Malartigues ne s’apitoyait jamais sur son sort. On l’avait élevé à
la dure. Le chagrin ne se montrait pas d’après Bernard. Chaque

matin, on devait ranger ses soucis sous le tapis pour aller

travailler. Par la force des choses, il avait fini par devenir aussi

bourru que son père.

En tout cas, son garçon était charmant. Sa ressemblance en

tout point avec lui au même âge était aussi déconcertante
qu’attendrissante. Quelques minutes plus tard, Giordano se leva

du canapé en disant :
— Bien il se fait tard. Le taxi qui m’a amené ce midi ne

devrait plus tarder. Je reprends le premier train demain

pour Paris.
— Tu ne veux pas que je te raccompagne à ton hôtel ?
— Non Alex, c’est gentil mais ça te fait de la route. En plus,

je lui ai envoyé un sms tout à l’heure et il devrait arriver
d’une minute à l’autre. Un grand merci à toi de m’avoir

accueilli. Tu ne peux pas savoir à quelle point cette soirée
m’a fait du bien.
— À moi aussi.

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