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— Je lui ai apporté il y a environ deux semaines.
— Pourquoi fais-tu ça ?
— Parce que je ne la trouve pas assez visitée cette tombe.
Tes parents étaient un peu comme les miens, alors
comme tu es loin, je me permets de la fleurir à ta place.
Nicolas fut profondément touché d’apprendre ça. C’est vrai
qu’enfants, ils passaient beaucoup de temps ensemble au point
que les familles Giordano et Malartigues avaient l’impression
d’avoir deux fils. Ces deux-là vivaient en symbiose et dormaient
régulièrement l’un chez l’autre pendant les week-ends et les
vacances. Flavia adorait Alex et craquait pour ses grands yeux
bleus et son optimisme à toute épreuve. Il lui rappelait l’un de
ses frères de Sagnetto. Quant à Ginette, elle appréciait Nicolas
pour sa politesse et son goût pour la littérature qu’elle partageait
avec lui. La lecture était quelque chose d’important pour elle car
ça lui servait d’évasion sans faire un seul kilomètre. La rudesse
de sa vie à la campagne avait besoin d’un exutoire qu’elle
trouvait à travers les livres. Souvent, elle se faisait conseiller par
le jeune Giordano qui lui rapportait les romans qui lui avaient
plu. Elle raffolait de ses conseils.
Ils n’étaient peut-être pas frères mais une tendresse infinie
envers leurs parents respectifs les unissait depuis toujours.
— Merci pour elle. Murmura Nicolas ému aux larmes.
— Je t’en prie.
Karine et son fils les rejoignirent au salon. Ils parlèrent
longuement de la vie parisienne, de chevaux, d’ophtalmologie
ainsi que de la commune de Carigoules et des projets agricoles
à venir.
Bien sûr, le fils d’Alexandre les questionna sur leur vieille
amitié. Il transposait d’autant plus facilement ce qu’il entendait
à sa propre vie que lui aussi avait des potes auxquels il tenait. À
son âge, il se voyait bien conserver ses amis toute sa vie sans
savoir ce que représentait un tel engagement. Lorsqu’il leur avait
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— Pourquoi fais-tu ça ?
— Parce que je ne la trouve pas assez visitée cette tombe.
Tes parents étaient un peu comme les miens, alors
comme tu es loin, je me permets de la fleurir à ta place.
Nicolas fut profondément touché d’apprendre ça. C’est vrai
qu’enfants, ils passaient beaucoup de temps ensemble au point
que les familles Giordano et Malartigues avaient l’impression
d’avoir deux fils. Ces deux-là vivaient en symbiose et dormaient
régulièrement l’un chez l’autre pendant les week-ends et les
vacances. Flavia adorait Alex et craquait pour ses grands yeux
bleus et son optimisme à toute épreuve. Il lui rappelait l’un de
ses frères de Sagnetto. Quant à Ginette, elle appréciait Nicolas
pour sa politesse et son goût pour la littérature qu’elle partageait
avec lui. La lecture était quelque chose d’important pour elle car
ça lui servait d’évasion sans faire un seul kilomètre. La rudesse
de sa vie à la campagne avait besoin d’un exutoire qu’elle
trouvait à travers les livres. Souvent, elle se faisait conseiller par
le jeune Giordano qui lui rapportait les romans qui lui avaient
plu. Elle raffolait de ses conseils.
Ils n’étaient peut-être pas frères mais une tendresse infinie
envers leurs parents respectifs les unissait depuis toujours.
— Merci pour elle. Murmura Nicolas ému aux larmes.
— Je t’en prie.
Karine et son fils les rejoignirent au salon. Ils parlèrent
longuement de la vie parisienne, de chevaux, d’ophtalmologie
ainsi que de la commune de Carigoules et des projets agricoles
à venir.
Bien sûr, le fils d’Alexandre les questionna sur leur vieille
amitié. Il transposait d’autant plus facilement ce qu’il entendait
à sa propre vie que lui aussi avait des potes auxquels il tenait. À
son âge, il se voyait bien conserver ses amis toute sa vie sans
savoir ce que représentait un tel engagement. Lorsqu’il leur avait
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