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Chapitre 12

J’imagine qu’elle tient ça d’un gène familial.

Alexandre avait cru ne jamais s’endormir après ses
retrouvailles avec Nathalie. Il ne s’attendait pas à ce
que ça lui remue autant l’estomac. Même préparé, il
n’était pas facile de revoir celle pour qui il aurait soulevé des
montagnes à l’âge de vingt ans. Des sentiments vibraient encore
en lui, l’émoustillant comme un premier rancard amoureux. Tel
un volcan éteint qui se réveille subrepticement, des sensations
enfouies profondément s’étaient ranimées. Elles ressemblaient
aux premières secousses d’un séisme pour l’instant sans
dommage mais jusqu’où ce retour en arrière allait-il le mener ?
Le sommeil l’avait gagné vers trois heures du matin quand il
avait fini par s’écrouler d’épuisement.
Il se réveilla vers sept heures en sursaut ; plus d’une heure
après son horaire habituel. Un peu déréglé, il descendit au rez de
chaussée où il retrouva Nathalie en train de préparer le petit
déjeuner.
— Salut. Lança-t-il.
— Bonjour.
Ils se firent la bise mais de manière moins intime que la
veille au soir. Elle portait une robe de chambre en soie qui lui
arrivait à mi-cuisses. Les pans se croisaient sur sa poitrine en
laissant entrevoir la naissance de ses seins. De jolis seins qui se
tenaient bien. Un grain de beauté sur le haut de son torse attira

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