Page 158 - I007744_BAT
P. 158
regard. Il le reconnut pour l’avoir si souvent couvé de
baisers. Qu’est-ce qu’elle était belle ! Du temps s’était peut-être

écoulé depuis leur dernière rencontre mais il la trouvait toujours
aussi sexy. Néanmoins, Nat n’était plus la naïve étudiante qu’il

avait connue. Elle était devenue une femme entre temps avec un
caractère bien trempé. Son dos s’était un peu voutée, son corps

légèrement enrobé. Les stigmates du temps avaient changé
quelque peu son apparence et il avait conscience que ce n’était

plus la petite Bontemps dont il était accro. En voyant sa peau, il
faillit la toucher mais se reprit à temps. Persuadé qu’elle soit

aussi douce que dans ses souvenirs, il aurait aimé pouvoir le
vérifier. Mais c’était totalement déplacé…

Ça lui rappela que lorsqu’il lui soufflait sur la nuque, elle
frissonnait. Il aimait s’approcher d’elle sans qu’elle ne l’entende
pour lui envoyer de l’air chaud dans le cou. Ça l’excitait et
souvent après ça, ils faisaient l’amour. Peut-être qu’elle était
toujours sensible à ce genre d’attention ?

Il s’obligea à penser à autre chose.
— Nicolas dort encore ? Demanda-t-il à la place.
— Non, il est parti travailler. C’est un lève-tôt tu sais.

Qu’est-ce que je te sers ? Café si rien n’a changé.
— Exact, noir et sans sucre.

Le visage de Nathalie était moins figé que la veille. Elle

semblait prendre du plaisir à se retrouver en face de lui. Tout en
s’activant entre la cafetière et le grille-pain, elle le questionna :

— Tu as bien dormi ?
— Pour être honnête avec toi, pas vraiment. J’ai eu du mal

à fermer les yeux tellement j’étais stressé.
Il n’avait pas envie de lui mentir. Alors, il poursuivit :
— Il y a vingt-quatre heures, j’étais à mille lieues de penser

que je te reverrais. L’idée de me retrouver face à toi me
faisait peur. Pourtant, je me rends compte que j’y prends
du plaisir. Beaucoup de plaisir…

156
   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163