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s coupe définitivement du monde qui nous entoure.

Certainement pas. Sa présence au Vésinet la troubla.
Qu’était-il venu faire chez elle ?
Pourquoi son mari l’avait ramené avec lui ?
— Bonjour Nathalie.

Il avait toujours la même voix. Chaude et troublante.
— Bonjour Alexandre.
Elle n’osa pas le regarder dans les yeux de peur d’affronter

sa sentence.
— Bonjour ma chérie. Excuse-moi, j’ai oublié de te
prévenir. Il fallait qu’Alex vienne à Paris pour ses

affaires, alors je lui ai proposé de dormir à la maison ce
soir. Ça ne te dérange pas j’espère ?

Que répondre à ça ? Elle était devant le fait accompli et
n’avait pas d’autre choix que d’accepter. Elle aurait franchement
préféré ne pas l’héberger, étant mal préparée pour cette
confrontation qui lui remuait l’estomac à la façon d’un mixer.

Elle avait trahi Alex trois fois. La première en couchant avec

son meilleur ami, la deuxième en se mariant avec lui et la

troisième en fondant une famille. Vingt-cinq ans après, elle se
sentait toujours coupable. Alors non ! Ce n’était pas cool de la

part de Nicolas de lui imposer ça.
Lorsqu’elle croisait le regard d’Alex, elle évitait de plonger

dedans, préférant surfer sur ses iris azurins. Elle avait peur de
voir de la haine surgir à la surface de ses rétines. D’ailleurs, des
frissons désagréables lui remontaient le long de l’échine. Elle

finit par répondre :
— Bienvenue à toi Alex.
— Merci Nat.
Oh qu’elle n’aimait pas être mise au pied du mur comme ça.

En entrant dans la pièce de vie, Alexandre observa longuement

les photos de Clémence qui remplissaient les cadres sur les
meubles. On pouvait la voir de l’âge de trois ans à sa majorité.
Il s’approcha d’un gros plan d’elle où son regard translucide

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