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Et s’il y avait bien une chose qu’elle s’était promise, c’était
de ne jamais retirer son rôle de père à Nicolas. Elle n’était pas

une mauvaise personne et son mari ne le méritait pas.

Sans être le géniteur de Clémence, Nico était son père à part

entière. Nat était prête à garder ce secret toute sa vie. Elle avait

décidé que sa fille resterait un lien invisible avec sa jeunesse.
Une trace d’amour indélébile entre elle et Alex. C’était ce
qu’elle avait toujours pensé jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce
qu’elle revoit Alexandre.

Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était que son mari apprendrait
la vérité de son côté. À tort, elle l’avait toujours pris pour un

grand naïf.
Alors en comprenant que Malartigues avait saisi ce qu’elle

s’évertuait à cacher depuis des années, elle rentra presqu’en
panique. En la voyant nerveuse, Alex comprit qu’elle savait tout.
« Une mère sent forcément ces choses-là ! » pensait-il en lui-même.

Il décida de changer de sujet pour ne pas la mettre davantage mal
à l’aise. À la place, il lui parla de Karine, de ses enfants et de sa

propriété. Tout semblait merveilleux à Carigoules. Alex menait

la vie dont il avait toujours rêvé et elle était ravie pour lui. Au
moins, il avait rebondi après ce qu’elle lui avait fait et c’était une

bonne chose.
— Tu as réussi à trouver une femme qui partage tes

passions. Je suis contente pour toi. En plus, tu as
construit une famille, c’est cool.
— Merci.

Il se leva pour débarrasser son bol et se retrouva debout près
d’elle. Leurs visages n’étaient séparés que de quelques
centimètres. Leurs corps n’avaient jamais été aussi proches

depuis vingt-cinq ans. Il pouvait sentir son odeur. Un subtil

mélange de crème hydratante et de senteur naturelle. Le

magnétisme entre eux fonctionnait toujours. Il avait envie de la

prendre dans ses bras.
Elle le regarda l’air gêné en lui avouant :

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