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Xavier Bary était arrivé un peu après Nicolas. Les deux
médecins s’étaient entretenus longuement à l’abri des regards. Il
avait rassuré Giordano sur la fin de l’intervention de madame
Lecouvreur. Tout s’était bien passé, sa patiente était repartie
chez elle avec un implant dans l’œil et le sourire aux lèvres.

— Et toi comment ça va ? Le questionna-t-il. Tu sais que tu

nous as fiché une sacrée frousse.
— Ça va. Répondit Nico. Ne t’en fais pas. Je suis désolé de

vous avoir mis dans l’embarras.
— Si tu as besoin de parler, je suis là. Proposa Xavier avec

sincérité.
— Merci mais ça va aller.
Nicolas n’avait aucune envie de se livrer et encore moins de

détailler son absence. En vérité, il aurait aimé ne pas venir

travailler ce matin mais il ne fallait pas charrier.

Seul dans son cabinet, il pensa à Alexandre et à Nathalie
qu’il avait laissés seuls au Vésinet. Étaient-ils en train de parler
de Clémence comme il l’espérait ? Beaucoup de choses avaient

changé en peu de temps mais il ne regrettait rien. Il était même
heureux d’avoir pris l’initiative de tout ce remue-ménage.

Dans la matinée, entre deux patients, il téléphona au Docteur

Meyer qui consultait un étage en dessous :
— Salut Pierre.
— J’ai appris que tu avais disparu vendredi. Je ne me suis

pas inquiété. Lui répondit son confrère. Je me suis dit que
tu étais parti régler les choses dont tu m’avais parlé.
— En effet et ça m’a fait du bien.
— Tant mieux. Comment vas-tu ce matin ?
— J’ai toujours quelques vomissements que je comble avec
tes médicaments. Je pense que mon insuline n’est pas au

mieux.
— Passe me voir dès que tu pourras.
— Ok. Mais ne t’en fais pas je gère.

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