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nce que ces fresques aient le même rendu ? » Nicolas se posait
souvent la question lorsqu’il était confronté à des jeunes gens
tatoués de la tête aux pieds. Mais pourquoi les juger ? Libre à
eux de disposer de leurs corps comme ils l’entendaient, quitte à
l’utiliser comme une salle d’exposition. En tout cas, la jeune fille
était souriante. « Beaucoup plus que les parisiens » eut-il le temps
de noter.
« Et si le soleil était responsable de la politesse ? »
Peu de chance que ce soit la bonne recette car il avait côtoyé
ici-même une quantité de grands connards mal-aimables vingt-
cinq ans plus tôt. La météo ne pouvait pas soigner tous les maux.
Il prenait plaisir à observer les badauds pendant que son
téléphone continuait de vibrer dans sa poche à intervalle
régulier. Il n’était toujours pas prêt…
Deux femmes, installées à côté de lui, prenaient un café.
L’une d’elles le fixait de manière appuyée. Il s’imagina avec
prétention que ses tempes grisonnantes et son petit bedon
pouvaient encore plaire. Mais peu à l’aise avec les jeux de
séduction, il préféra tourner la tête pour ne pas croiser le regard
de la chasseresse. Draguer n’avait jamais été sa tasse de thé.
Oh bien sûr, ce n’était pas la première fois qu’on tentait de
le séduire. Dix ans en arrière, il se souvenait de cette jeune
infirmière de la clinique qui lui avait fait un gringue pas possible.
Une jolie fille, beaucoup plus jeune que lui, dont le corps
dégageait tous les signaux de l’aventurière expérimentée. Elle
l’avait harcelé pendant des semaines avec un sourire carnassier,
des yeux langoureux et des décolletés profonds. Elle avait tous
les atouts de la damnation et notamment un petit cul rebondi sur
lequel tout homme aurait aimé apprendre à jouer du djembé.
Cette nymphe aurait converti n’importe quel homme d’église au
péché de l’amour. En plus d’avoir une silhouette avantageuse,
elle était intelligente et c’était ce qui la rendait encore plus
redoutable. Mais Nicolas n’était pas dupe. Persuadé qu’elle
s’intéressait davantage à son statut de chirurgien qu’à son look
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souvent la question lorsqu’il était confronté à des jeunes gens
tatoués de la tête aux pieds. Mais pourquoi les juger ? Libre à
eux de disposer de leurs corps comme ils l’entendaient, quitte à
l’utiliser comme une salle d’exposition. En tout cas, la jeune fille
était souriante. « Beaucoup plus que les parisiens » eut-il le temps
de noter.
« Et si le soleil était responsable de la politesse ? »
Peu de chance que ce soit la bonne recette car il avait côtoyé
ici-même une quantité de grands connards mal-aimables vingt-
cinq ans plus tôt. La météo ne pouvait pas soigner tous les maux.
Il prenait plaisir à observer les badauds pendant que son
téléphone continuait de vibrer dans sa poche à intervalle
régulier. Il n’était toujours pas prêt…
Deux femmes, installées à côté de lui, prenaient un café.
L’une d’elles le fixait de manière appuyée. Il s’imagina avec
prétention que ses tempes grisonnantes et son petit bedon
pouvaient encore plaire. Mais peu à l’aise avec les jeux de
séduction, il préféra tourner la tête pour ne pas croiser le regard
de la chasseresse. Draguer n’avait jamais été sa tasse de thé.
Oh bien sûr, ce n’était pas la première fois qu’on tentait de
le séduire. Dix ans en arrière, il se souvenait de cette jeune
infirmière de la clinique qui lui avait fait un gringue pas possible.
Une jolie fille, beaucoup plus jeune que lui, dont le corps
dégageait tous les signaux de l’aventurière expérimentée. Elle
l’avait harcelé pendant des semaines avec un sourire carnassier,
des yeux langoureux et des décolletés profonds. Elle avait tous
les atouts de la damnation et notamment un petit cul rebondi sur
lequel tout homme aurait aimé apprendre à jouer du djembé.
Cette nymphe aurait converti n’importe quel homme d’église au
péché de l’amour. En plus d’avoir une silhouette avantageuse,
elle était intelligente et c’était ce qui la rendait encore plus
redoutable. Mais Nicolas n’était pas dupe. Persuadé qu’elle
s’intéressait davantage à son statut de chirurgien qu’à son look
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