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Il sentit que Cécile aiguillait la conversation vers une
nouvelle rencontre. Elle allait bientôt lui réclamer un déjeuner
ou un diner pour reparler du passé. Il le sentait venir sauf qu’il
n’en avait aucune envie. Non pas qu’elle soit inintéressante, bien
au contraire mais il refusait de rabâcher le passé qui le hantait. Il
était venu dans le Sud pour faire table rase avec ça. Sa seule
priorité était d’aller voir Alexandre.
— Je repars tout à l’heure. Je dois rentrer sur Paris, on
m’attend. Préféra-t-il répondre à la place.
— Dommage. Si tu veux, on peut échanger nos téléphones
pour rester en contact.
Nicolas n’avait jamais aimé échanger son numéro avec des
gens qu’il n’avait pas spécialement envie de rappeler. À quoi
bon le faire ? Cependant, il n’avait pas envie de la blesser encore
une fois alors il répondit.
— Donne-moi le tien, je vais l’entrer dans mon répertoire et
je te ferai signe dès que je reviens sur Nice.
Cécile lui fit son plus beau sourire. C’était comme un retour
en arrière pour elle. Le garçon du lycée, qui lui avait tapé dans
l’œil quand elle avait dix-sept ans, était prêt à la rappeler après
toutes ces années. Même si elle n’était plus dans le registre de la
séduction, les mots de Nicolas avaient réveillé chez elle une
certaine excitation.
Il ouvrit son téléphone saturé d’appels et entra le numéro de
Cécile dans son répertoire. Puis il la quitta en prétextant une
chose importante à faire.
Après une bise amicale, elle le regarda s’éloigner avec une
certaine émotion dans les yeux. C’était plus fort qu’elle. Il avait
été son premier amoureux et elle lui trouvait encore beaucoup de
charme. Pourtant, sans le savoir, elle venait encore une fois de
se faire avoir par ce type qu’elle ne reverrait pas.
Cinquante mètres plus loin, il prit un taxi et demanda à se
rendre à Carigoules. Le chauffeur semblait satisfait d’avoir
trouvé une course suffisamment éloignée de Nice pour lui
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nouvelle rencontre. Elle allait bientôt lui réclamer un déjeuner
ou un diner pour reparler du passé. Il le sentait venir sauf qu’il
n’en avait aucune envie. Non pas qu’elle soit inintéressante, bien
au contraire mais il refusait de rabâcher le passé qui le hantait. Il
était venu dans le Sud pour faire table rase avec ça. Sa seule
priorité était d’aller voir Alexandre.
— Je repars tout à l’heure. Je dois rentrer sur Paris, on
m’attend. Préféra-t-il répondre à la place.
— Dommage. Si tu veux, on peut échanger nos téléphones
pour rester en contact.
Nicolas n’avait jamais aimé échanger son numéro avec des
gens qu’il n’avait pas spécialement envie de rappeler. À quoi
bon le faire ? Cependant, il n’avait pas envie de la blesser encore
une fois alors il répondit.
— Donne-moi le tien, je vais l’entrer dans mon répertoire et
je te ferai signe dès que je reviens sur Nice.
Cécile lui fit son plus beau sourire. C’était comme un retour
en arrière pour elle. Le garçon du lycée, qui lui avait tapé dans
l’œil quand elle avait dix-sept ans, était prêt à la rappeler après
toutes ces années. Même si elle n’était plus dans le registre de la
séduction, les mots de Nicolas avaient réveillé chez elle une
certaine excitation.
Il ouvrit son téléphone saturé d’appels et entra le numéro de
Cécile dans son répertoire. Puis il la quitta en prétextant une
chose importante à faire.
Après une bise amicale, elle le regarda s’éloigner avec une
certaine émotion dans les yeux. C’était plus fort qu’elle. Il avait
été son premier amoureux et elle lui trouvait encore beaucoup de
charme. Pourtant, sans le savoir, elle venait encore une fois de
se faire avoir par ce type qu’elle ne reverrait pas.
Cinquante mètres plus loin, il prit un taxi et demanda à se
rendre à Carigoules. Le chauffeur semblait satisfait d’avoir
trouvé une course suffisamment éloignée de Nice pour lui
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