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on, la première s’étant consumée à la vitesse d’une allumette.
Son mari actuel était quelqu’un de bien.

— Je voulais dire, seul à Nice ? Se corrigea-t-elle.
— Oui.
En comprenant qu’il n’en dévoilerait pas plus, Cécile tenta

de poursuivre la conversation sur un autre sujet.
— Et qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
— Je suis ophtalmo.
— Ah tu es médecin comme ton père alors ?
— En quelque sorte.
— As-tu revu d’autres personnes du lycée ?
— Non.
Nicolas préféra se taire plutôt que d’avouer qu’il avait

épousé celle qu’il ne cessait de regarder lorsqu’il était sorti avec

elle. Question de respect.
— Pas même ton grand pote Alexandre ?
Aïe ! Ces mots lui déchirèrent le cœur. Encore la preuve, s’il

en fallait une, qu’Alex avait été son indéfectible copain. Même
Cécile n’aurait jamais envisagé que les garçons cessent de se
voir. C’était couru d’avance qu’ils seraient amis pendant toute
leur vie. Comme quoi, rien n’est jamais acquis.

Nicolas répondit :
— Non. Je n’ai revu personne.

Elle fut surprise par sa réponse mais préféra dire à la place :
— Moi je côtoie toujours deux copines du lycée. Tu te

souviens peut-être de Valérie Monnier ou de Corinne

Doussin ?
— Non désolé.
Nicolas ne s’en souvenait pas. De surcroît, il n’avait aucune
envie d’entrer dans ce genre de discussion et trouvait même
hypocrite de parler de gens qu’il avait à peine connus, voire de
personnes qu’il n’avait pas aimées.
— Tu restes ici encore longtemps ?

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