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hefort, Victor Lanoux, Guy Bedos, Claude Bras-
seur. Ce n’est pas qu’ils se fréquentaient beaucoup
dans la vie, mais ils se fréquentaient dans les films
que nous faisions ensemble.

À présent, je voudrais vous faire part de quelques
questions du public d’Antony : « Pourriez-vous
nous parler de votre collaboration avec Michel
Polnareff ? »

On dit souvent que Michel est compliqué : il est
compliqué dans sa vie, et ça le regarde, mais dans le
travail, il est extrêmement simple. En amont de votre
travail d’auteur, il vous joue du piano interminable-
ment : il peut jouer pendant deux ou trois heures des
mélodies qui s’enchaînent. Il m’est arrivé d’être chez
lui à la campagne ou à Neuilly et d’avoir envie de
rentrer chez moi. Je me disais : « Pourvu qu’il s’ar-
rête ! » ; mais il continuait à jouer… Je lui disais : « Ce
passage-là, on pourrait en faire une chanson. » Et lui
répondait : « Non, pas du tout. Ce n’est pas pour en
faire une chanson ! » Quelquefois, il me donnait une
petite cassette (c’était l’époque des Walkman), qui
ressemblait aux biscuits des enfants : les palmiers,
avec une musique souvent miraculeuse, car Michel
est un grand mélodiste, comme Julien Clerc. Je faisais

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